Cypress Hill, sans forcer…

© Olivier Donnet

Contrat rempli pour les Californiens de Cypress Hill, chauffant les bords de Meuse hier sur le coup de 22H30. Sans la manière…

Deux ans après avoir littéralement mis le feu aux Halles, Cypress Hill investissait donc la grande scène du Parc des Ardentes. La raison: un nouvel album -le premier en 6 ans- aux allures de gros pétard mouillé. Un comble…

Mais à dire vrai tout le monde s’en fout. C’est pour les classiques -ceux des 3 premiers disques, donc- que l’on (re)vient. Certes, le show de B-Real et Sen Dog est, on le sait, rodé comme une escort girl thaïe. Certes, les sempiternels discours anti-flics de ces vieux nababs de l’industrie du hip hop made in USA ont aujourd’hui quelque chose de pathétique. Tout comme leur propension à débiter des banalités pro-beuh frise par moments l’arriération mentale pure et simple. Mais à priori pas de quoi nous empêcher de prendre notre pied sur une liste de hits longue… comme un cône de Marie-Jeanne. Décidément, on n’en sort pas.

Sur scène, Cypress déroule sans forcer. Pas la peine, à vrai dire: le public liégeois, venu en masse, était conquis d’avance, s’emballant sur des nouveaux morceaux d’un ennui abyssal, frisant l’hystérie sur des classiques sans surprise aucune. Ambiance de feu mais pas de feu sacré: vainqueurs incontestables à l’applaudimètre, les Californiens ont rempli leur contrat. Sans plus.

Nicolas Clément, aux Ardentes

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