Aralunaires frais

MLCD (My Little Cheap Dictaphone) © Maëlle André
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Cette année encore, le festival va se répandre dans plusieurs endroits différents à Arlon, du 29/04 au 3/05: à l’Entrepôt évidemment, mais aussi au Palais de justice, à l’Hôtel de ville, dans des appartements, à la Tour romaine, dans une synagogue, une église, un home, un café, et même un salon de pompes funèbres…

C’est tout sauf un scoop: niché au fin fond du sud du pays, Arlon n’a jamais vraiment pu rivaliser avec l’agitation musicale de Liège ou Charleroi. Simple question de géographie. Il ne faudrait toutefois pas sous-estimer ou balayer d’un revers de la main la ville luxembourgeoise de la carte musicale wallonne. Depuis toujours, Arlon a réussi à tirer malgré tout son épingle du jeu. Ancienne agence de douane construite à la fin du XIXe, juste derrière la gare, l’Entrepôt symbolise cette volonté de glisser un peu de rock dans la région. Pendant longtemps, les fameuses Nuits de l’Entrepôt ont été le signe le plus visible de cette ambition. Depuis six ans, l’événement a laissé place à un autre concept: les Aralunaires. L’idée est simple: imaginer un festival qui ne reste pas coincé dans ses murs, mais qui se permette au contraire d’aller faire un tour en ville, et se glisser là où on ne l’attend pas. La démarche est devenue courante, mais en 2009, les Aralunaires n’étaient pas loin d’inaugurer le format en Belgique.

Cette année encore, le festival va donc se répandre dans plusieurs endroits différents à Arlon: à l’Entrepôt évidemment, mais aussi au Palais de justice, à l’Hôtel de ville, dans des appartements, à la Tour romaine, dans une synagogue, une église, un home, un café, et même un salon de pompes funèbres… Le tout en se passant de têtes d’affiche ronflantes, mais sans que l’école buissonnière proposée par les Aralunaires ne tourne au gimmick musicalement creux. Sont ainsi prévus quelque 60 concerts, dont ceux de MLCD, les Belgians, Adrian Crowley, Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo… Le jazz vocal en lévitation de Melanie De Biasio devrait se sentir parfaitement à l’aise dans les murs de l’église du Sacré Coeur, tandis que le groupe Paon se réfugiera à l’église Saint-Donat pour un concert intimiste, éclairé à la bougie. Showstar enchaînera deux concerts, le premier en appartement, le second chez le disquaire Park Music. En toute fin de festival, le Français Bastien Lallemant importera lui son concept de sieste acoustique, accompagné de Camélia Jordana, JP Nataf, Babx.

LES ARALUNAIRES, DU 29/04 AU 03/05, À ARLON. INFOS:WWW.ARALUNAIRES.BE

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