Après Herman Schueremans, Herman Dune…

© Frédéric Pauwels

Le week-end dernier, Werchter avait Herman Schueremans. Cette semaine, les Ardentes ont Herman Dune. Eux aussi sont des vrais patrons…

Les Ardentes ont commencé ce jeudi sous le soleil. En tongues mais sans Mockasin. Connan, l’une des hypes indés du moment, s’étant fait porter pâle. Le festival liégeois a écoulé tous ses pass 4 jours. Affichera complet (18000 personnes) vendredi et dimanche. Et attend 15.000 spectateurs ce jeudi. Ca ne l’empêche pas de se lancer tout petit doucement. Avec des assistances solidement clairsemées.

Ce n’est définitivement pas pour Braids et Herman Dune que les foules se déplacent sur les bords de la Meuse. Mais bien pour Stromae, Selah Sue voire Ayo et Kelis. Vous connaissez cet adage à propos des absents ? Bien ce ne sont pas les Canadiens et les Français qui vont le faire taire. C’est bien simple. A 18 heures, on a déjà sans doute vu les deux meilleurs concerts de la journée. Les deux mecs et les deux filles de Braids ont été profondément influencés par Animal Collective. « Ils ont changé à tout jamais ma conception de la musique« , affirme même la claviériste Katie Lee. Avec elle, une chanteuse guitariste, un bidouilleur touche à tout (grattes, percus…) et un batteur tissent leur toile. La toile d’une pop atmosphérique déstructurée. Animal(e) un peu. Dans sa liberté, certaines de ses ambiances et de ses percus… Mais avec moins d’euphorie et par contre une touche plus romantique. Il y a aussi du Dirty Projectors là-dessous. C’est obsédant. Tripant. Goûtez leur Lemonade.

Accompagnés par leur yéti bleu qui suce calmement son pouce, peut-être celui qu’il tend pour se faire prendre en stop par Jon Hamm, le Don Draper de Mad Men dans le super clip de « Tell me something I don’t know« , les trois Herman Dune amènent les bonnes vibes sur l’Open air. « Ah hears Strange Moosic« , chantent les Français. On l’aime nous cette strange moosic. D’ailleurs, elle n’est pas si étrange que ça. Bancale d’accord, et un peu plus rock que sur leur dernier album. Puis aussi bien écrite, ce qui n’est pas si courant que ça. Mais David-Ivar et Néman sont toujours quelque part d’une évidence à fredonner en se savonnant. Ces fans de Jonathan Richman nous ont ravis. Un peu dans le même esprit que le modern lover en solo dans le fond…

J.B.

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