Julien Broquet
Internet, base de lancement pour groupes peu intéressants?
Plus connu pour ses clips que ses tubes (quels tubes?), OK Go profite de son image et réédite « Of The Blue Colour Of The Sky ».
Par Julien BROQUET
D’abord, il y a eu une vidéo rigolote tournée dans un jardin, réalisée pour une poignée de dollars avec la soeur du chanteur et visionnée plusieurs millions de fois sur le Web. Le nom du groupe? Désolé, je m’en souviens plus.
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Ensuite, il y a eu ce clip tourné pour trois euros six cents (dans le temps on aurait dit trois francs six sous mais depuis on a fait connaissance avec l’inflation et la monnaie unique).
Coréalisée par Olivier Gondry, Michel?, non non, Olivier, son frère, cette drôle de séquence hyper chorégraphiée où les quatre mêmes (encore illustres) inconnus, ah oui les membres d’OK Go, s’éclataient sur huit tapis roulants façon club de gym Burn after reading. Renommée mondiale. Plus de 50 millions de visions sur YouTube. Récompenses. Un Grammy et un YouTube Video Award. C’est la consécration. Le titre de la chanson? Sorry, ça m’échappe.
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Faut bien avouer que le groupe de Chicago est moins connu pour ses morceaux que pour ses clips. Le meilleur, du moins le plus bluffant, reste sans doute le suivant. Un délire visuel synchronisé filmé en un seul plan de steadycam. Non plus bricolé à la maison mais concocté avec l’aide du collectif Syyn Lab, basé à Los Angeles. Pour lui donner vie, 60 personnes ont bossé pendant un mois et demi sur une machine de Rube Goldberg. Ainsi surnommé en hommage à un dessinateur et inventeur américain farfelu, ce genre de dispositif dingo repose sur des réactions en chaîne inattendues. Un domino actionne une voiture miniature qui cogne une boule de billard qui fait tomber un livre… Crazy, comme chantait Gnarls Barkley…
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Talented animals…
Récemment, les lascars, infatigables, se sont encore distingués avec un clip foufou. Une incroyable chorégraphie canine. Ils voulaient une nouvelle fois réaliser le truc sans coupure. En plan séquence. Mais avec douze chiens, douze entraîneurs, une chèvre, 38 seaux et plein de meubles à caler au bon endroit au bon moment, fallait pas non plus rêver. Même épaulé par une société de dresseurs, Talented Animals, OK Go a dû répéter plusieurs semaines avant de tourner cette vidéo dont les clébards sont les héros. Les mauvaises langues prétendent qu’ils prennent moins de temps pour un album.
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S’ils ont fait grimper leur cote de popularité en flèche avec leurs clips créatifs, souvent à petit budget, les Américains sont aussi la créature de ce qu’on appelle les vidéos virales. Ils se défendent de plan marketing machiavélique et ce n’est sans doute pas leurs petits films qui font vendre des camions de disques. N’empêche, avant l’ère Internet, l’avènement de YouTube et de Dailymotion et la consécration du partage de fichiers, OK Go n’aurait sans doute été diffusé que sur MTV, dans vidéo gag ou des bêtisiers de fin d’année. Malins les ricains…
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