Critique

The Expendabros, un hymne à la bro attitude

The Expendabros © Devolver Digital
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Shooter rétro faussement bourrin, The Expendabros pixélise le casting incroyable d’Expendables 3. Un hymne à la bro attitude, disponible en téléchargement gratuit.

Evan Greenwood est probablement le geek le plus trash d’Afrique du Sud. Traînant ses longs cheveux à Cape Town, le gourou à la coule de Free Lives tache joliment le milieu polissé du jeu vidéo. Encensé il y a trois ans pour Pocket RPG, le créateur fantasque y déroulait un hack ‘n slash aussi brillant qu’osé sur tablettes et smartphones. Fort de ce succès commercial, l’homme de 32 ans enflammait sa barbe (fournie) au napalm en avril dernier pour un hommage aux nanars 80’s sur Broforce.

Claquant des bottes quelques part entre Contra, Metal Slug et Worms (pour les armes délirantes), le jeu de tir en 2D (vue de profil) y faisait preuve d’une nervosité inouïe, tout en cultivant une bro attitude jubilatoire. Les grenades ont donc dû exploser de joie chez les dix membres de Free Lives lorsque Lionshead leur a demandé de créer un spin-off de Broforce destiné à promouvoir The Expendables 3.

Court sur pattes (30 minutes de jeu à peine) mais gratuit, le rejeton baptisé The Expendabros reprend les peintures de guerre de son grand frère en y injectant niveaux inédits et héros jouables tirés du film. Tous y moulinent en mode bro. Barney Ross (Stallone dans le film) se pixélise ainsi en Broney Ross tandis que le Lee Christmas de Jason Statham mute en Lee Broxmas. Souriant en solo, The Expendabros explose de rire à plusieurs. Manette (vivement conseillée) en main, à quatre devant le même écran, les différents bros jouables offrent une puissance de feu hallucinante.

Apocalypse Show

Lance-flammes au souffle contagieux, grenades collantes, sulfateuse dévastatrice au recul meurtrier (gare aux précipices), pluie de couteaux supersonique… La panoplie d’armes transforme l’écran de jeu en Apocalypse Now permanent. Si bien que sans un minimum de coordination avec ses comparses, les game over idiots et fendards se multiplient. Dévoré, par exemple, par un chien de garde dopé suite à un accouplement inopiné, le gamer mort revit toutefois en cours de partie si un de ses broéquipiers le libère sur un point de la map.

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Ce gimmick qui épice le gameplay de The Expendabros se donne également des airs de Kinder Surprise pour qui délivre un prisonnier pour le beau geste. Le sauveur glisse alors dans un autre perso, raflant une arme aléatoire. Mais de l’efficacité redoutable du fusil longue portée de Trent Broser (incarné par Schwarzenegger) au lanceur de couteaux faiblard, la chance tourne comme une roulette russe.

Joyeusement chaotique dans les mains de plusieurs joueurs, The Expendabros se tapisse enfin de décors de jungle littéralement vivants. Exploser une bonbonne de propane la fait ainsi voyager à travers l’écran. Gare aux bros sur son chemin. Mieux, comme des Lemmings, les frères d’armes creusent des galeries dans le sol pour prendre des mechas boss par revers. En grimpant en wall jump la paroi du terrain ainsi décharné, au péril de sa vie, les réflexes sont mis à rude épreuve. Les sourires des gamers aussi.

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