MotorStorm de magnitude 9

JEU DE COURSE | Sans fondalement revoir sa formule de courses off road déjantées, MotorStorm: Apocalypse glisse vers le scénario catastrophe.

MOTORSTORM: APOCALYPSE, ÉDITÉ PAR SONY COMPUTER ENTERTAINMENT ET DÉVELOPPÉ PAR EVOLUTION STUDIOS, ÂGE 16+, DISPONIBLE SUR PLAYSTATION 3. ***

Au cinéma ou en direct to DVD, 2012 hante les esprits et fait sonner les tiroirs-caisse. Double hasard funeste. Avec son ambiance sismique de fin du monde, MotorStorm: Apocalypse a logiquement été repoussé de la vente en Nouvelle-Zélande et au Japon, où il était prévu en mars. Les séismes que les 2 archipels ont récemment endurés entretiennent de fait une similitude troublante et dérangeante avec les courses très Mad Max du titre apocalyptique d’Evolution Studios. Sony, son éditeur, poursuit, lui, la distribution de son poulain tout-terrain en Europe. D’autant que ce dernier joue les arguments de vente clés pour la PlayStation 3. A tel point que les honneurs d’un « bundle » PS3 lui sont réservés. Business as usual?

Des gratte-ciel se couchent comme des châteaux de cartes modifiant en temps réel la morphologie du circuit que l’on traverse comme un trip sous acide. Une course-poursuite folle à travers des open space dévastés laisse ensuite la place à une réplique du Golden Gate qui danse. Motos, buggy’s et autres camions en course doivent jouer à la balançoire. Laissant tomber la nature tropicale pour un environnement urbain décharné, le 3e volet next gen de MotorStorm suit toujours un groupe de routiers punks. Des organisateurs de courses extrêmes qui relèguent l’approche sportive de Red Bull à un passe-temps en charentaises.

This Is The End

Les cutscenes toutes en comics bas de gamme de MotorStorm: Apocalypse ont beau suggérer que son terrain de jeu urbain est vidé de ses habitants, croiser l’épave d’un bateau échoué sur une avenue en ruines ramène irrémédiablement aux improbables images du séisme nippon. Un plaisir coupable s’installe car les bonnes sensations, qui ne sont pas sans rappeler celles des salles d’arcade d’antan, attendent le joueur au tournant. Frappé de séismes, MotorStorm provoque par exemple la chute d’un pan entier d’une autoroute suspendue, forçant ainsi la course à se poursuivre dans des égouts en une fraction de seconde. Split/Second Velocity résonne à l’oreille. Moto, buggy, camion… Comme à l’accoutumée, diverses classes de véhicules s’offrent aux joueurs, amenant une approche versatile des circuits et de ses (nombreux) embranchements. Contrairement au précédent épisode, aucun choix de véhicule n’est toutefois possible avant chaque défi de la campagne solo. De quoi forcer à la découverte de pilotages hétéroclites. Criblé de dérivations et d’obstacles vicieux, MotorStorm se montre facile en début de partie pour ensuite s’épicer, particulièrement sur ce circuit où l’on saute d’immeubles en immeubles. Si les gamelles faramineuses sont donc nombreuses -mais peu pénalisantes-, elles ne font qu’appuyer un sentiment d’urgence. Echapper à la catastrophe plus d’une fois imbibe d’adrénaline. Mais aussi de tristesse.

Tsunami mon ami

Sans surprise, MotorStorm gravite autour de la bonne gestion de son turbo. Ce coup de boost temporaire amenant à l’explosion du véhicule en cas d’abus devra s’employer stratégiquement, d’autant que des sources d’eau parsemant intelligemment les circuits (sous forme de flaques, rivages et autres jets d’eau) rallongent sa durée de vie. Idem pour les nombreux sauts qui refroidissent le précieux accessoire. Mario Kart et ses placements vicieux de « cadeaux » ne sont pas loin.

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Michi-Hiro Tamaï

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