Facebook Watch dans la vaste cour du streaming

Facebook Watch arrivera en Belgique en septembre prochain. © Getty Images

Dès le 21 septembre prochain, le géant Facebook se lancera lui aussi dans le marché très concurrentiel de la vidéo à la demande gratuite. Une bataille déjà monopolisée, depuis longtemps, par Youtube. Que diable ira donc faire Facebook dans cette galère ?

Après les États-Unis, le monde entier passera à son tour sous Facebook Watch. Le réseau social a annoncé cette semaine l’arrivée de sa nouvelle plateforme dans 21 pays dont la France, l’Angleterre et bien évidemment la Belgique. Dans l’onglet de son application, les utilisateurs de Facebook pourront accéder à une offre totalement audiovisuelle composée de contenus similaires à Youtube, des productions internes ou encore des compétitions sportives. D’ailleurs, sur ce dernier point (et pour attaquer d’entrée de jeu ses adversaires), le réseau social marque un grand coup. En témoigne la récente acquisition des droits de diffusion de la Champions League en Amérique Latine.

Facebook et la vidéo: l’Amérique comme cobaye

La question que l’on peut d’ores et déjà se poser est de savoir l’utilité de Facebook dans ce domaine. Dailymotion ou encore Youtube cannibalisent le marché depuis plusieurs années. Un début de réponse est peut-être à trouver chez nos amis d’outre-Atlantique où la plateforme a été lancée en août 2017. Une étude américaine (The Diffusion Group) a relevé que 50% des utilisateurs de Facebook aux États-Unis ne connaissaient pas Watch. Encore plus frappant, 24% de ceux qui connaissaient le service de streaming estiment ne pas l’employer. De son côté, de la société de Mark Zuckerberg, on revendique 50 millions d’usagers par mois.

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L’humain pour faire la différence

Conscient de s’être lancé tardivement dans la compétition de la vidéo en ligne, Facebook estime être différent des autres plateformes et mise sur l’interaction entre les internautes. « Nous avons créé ce produit de manière à ce que les utilisateurs ne soient pas dans une logique de consommation passive des vidéos mais qu’ils puissent y participer », estime Fidji Simo, vice-présidente de Facebook, en charge des produits. Cela se traduira concrètement par Watch Party: un internaute pourra inviter ses amis à réagir simultanément lors d’un programme sur la plateforme. Outre la convivialité numérique, le réseau social n’hésite pas à jouer des faiblesses de son concurrent issu de Google avec notamment la monétisation pour les éditeurs de contenus.

Autant de choses qui feront la singularité (ou pas) de Watch par rapport aux autres services de vidéo gratuits déjà bien installés. Signes du destin ou simples hasards? Youtube se repositionne vers un service plus premium et Apple a également annoncé sa plateforme pour 2019. Le marché du streaming vidéo n’a donc pas fini de bouger pour le plus grand bonheur des consommateurs.

Mostefa Mostefaoui

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