Un site internet dresse le portrait de Charles Bukowski. Il reprend une quantité impressionnante de documents: liste de ses ouvrages, poèmes, cartes géographiques, photographies, dessins… et même son dossier complet compilé par le FBI!
De Bukowski, on retient généralement un roman, Le Postier, et quelques nouvelles, ses Contes de la folie ordinaire. Pourtant, son oeuvre est bien plus vaste. Une check-list sur le site www.bukowski.net répertorie tout ce qu’il a publié, et ce qu’il n’a pas publié. Des dizaines et des dizaines d’ouvrages : des livres et des recueils de poèmes. L’auteur y parle souvent de lui-même, il confesse ses angoisses et ses vices. Mais à travers ses histoires, aussi authentiques qu’infectes, il lève surtout le voile sur les dessous de l’Amérique. Comme dit Jean-François Bizot: « il raconte ce que les autres dissimulent. Le sexisme, la misère au quotidien, la violence et les sentiments de ceux qui se curent le nez. »
Bien qu’il n’ait cessé de raconter sa vie à travers son oeuvre, l’auteur américain garde une part de mystère. Les gens lui demandaient souvent « Mais qui es-tu? » Pour répondre à cette question, le site bukowski.net présente une sélection de dessins de l’homme de lettres. Ceux-ci montrent une autre facette de l’artiste. On peut aussi se pencher sur le dossier que le FBI a monté sur lui. En effet, cet alcoolique notoire faisait partie du cercle très privé des écrivains que l’agence fédérale américaine garde à l’oeil. Boulots, adresses, moindres faits et gestes, tout est noté.
Bukowski n’aura pas arpenté la terre de manière aussi scandaleuse que dans ses écrits. Quelques arrestations pour violence en état d’ébriété, c’est tout. Mais qu’importe. C’est ainsi qu’il a vécu, c’est ainsi qu’il a écrit: avec l’énergie du désespoir. Ses nombreuses incarnations littéraires (Hank, Buk, Henry Chinaski) resteront dans les mémoires. Des hommes de papiers qui en disent long sur la profondeur d’âme de Bukowski – « where dark meets dark ». Et ses poèmes donnent la conclusion de ce qu’a été sa vie: « It’s been one hell of a crazy ballgame »!
À voir sur www.bukowski.net
Baptiste Erpicum
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