Critique

Borderlands 2, clash test

© 2K Games
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

FPS | Dénué de nouveauté marquante, Borderlands 2 bastonne comme un punk en manque. Un first person shooter déglingué qui se joue comme un comic en 3D. Épique.

FIRST PERSON SHOOTER ÉDITÉ PAR 2K GAMES ET DÉVELOPPÉ PAR GEARBOX SOFTWARE, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 3 ET XBOX 360. ****

Bordelands 2 crache comme un punk. Ouvrir les portes rouillées de ce first person shooter orienté jeu de rôle revient à se prendre un pogo surprise en pleine face. Partageant plus qu’un univers post-apocalyptique gueulard et balafré avec Tank Girl, le jeu de Gearbox Software multiplie les scènes de guérilla hallucinantes et décadentes. Comme dans le génial comic d’Alan Martin et Jamie Hewlett, le curseur de la normalité reste ici coincé dans le rouge. « J’aime quand tu me chatouilles comme ça », hurle d’un rire maladif un maraudeur que l’on arrose au shotgun. La faune de la planète Pandore a été bercée trop près du mur. Le foutoir permanent. L’éclate intégrale aussi.

Hyper stylisés avec son cell shading dessinant des personnages principaux marquants, Borderlands 2 et sa quête d’argent déploient un monde ouvert dense que l’on parcourt à pied ou en véhicules armés. Traversée de cycles nocturnes et diurnes recolorant ses environnements glacés et arides, la joyeuse bastonnade est comme animée d’une vie propre. La galerie de personnages secondaires atteint de psychopathie aiguë, ou au mieux de folie douce, y contribue.

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Excentrique et hyper narcissique, Sir Hammerolckse demande par exemple quel autoportrait de son corps de cyborg serait le plus adéquat. De quoi déclencher des missions, secondaires dans ce cas-ci, pour partir chasser des monstres à fourrure. Parmi la quinzaine de profils croisés alimentant le réservoir à missions du joueur, Clap Trap claque plus que les autres. Variation d’un R2D2 sous amphèts, le compagnon robot du premier volet prend le joueur pour son sbire et cache des liaisons pornographiques non avouées avec des fusibles.

Les Garogos rient

Entre deux missions, on aperçoit des mercenaires en prise avec des Garogos, sangliers géants, féroces et plus ou moins bipèdes. Le bestiaire se montre d’ailleurs particulièrement original et fun à combattre. Ces derniers se déplacent ainsi en sautant en cloche droit vers le joueur et en lui lançant des pierres. Original et bienvenu à l’échelle du paysage ludique surtout tapissé de Call of Duty.

Empruntant çà et là les codes grind movies, Borderlands 2 est d’ailleurs unique en son genre côté combats. Au-delà de sa planète de fous, le titre laisse aussi bouche bée pour sa capacité à louvoyer sur la frontière de l’action pure et du jeu de rôle réfléchi. Lors des combats, les réflexes priment pour par exemple jongler avec ses armes ou utiliser à bon escient tous les éléments d’architecture industrielle foutraque comme bouclier.

Parallèlement à ces phases hyper actives et viscérales, développer des bonnes capacités spéciales comme la création d’un hologramme temporaire en gérant ses points de compétences est crucial. Côté équipement, le titre joue en outre énormément sur les capacités des diverses armes à feu, livrant des kilomètres de statistiques variables sur leur vitesse de rechargement, leur cadence de tir, etc. Une vraie encyclopédie. Qui a dit que les punks ne faisaient qu’improviser?

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