Violette Nozière

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La presse et le public firent grand cas, au début des années 1930, du parricide et de la tentative de matricide commis par une jeune fille de 18 ans. Le crime et le procès de Violette Nozière suscitèrent un emballement médiatique extrême, et une controverse qu’alimenta l’opposition entre droite et gauche, tenants de l’ordre et pourfendeurs du patriarcat… Beau matériau, d’évidence, pour un Claude Chabrol au sommet de son art d’observateur pointu de la société bourgeoise et d’admirateur de femmes bravant les interdits. Le cinéaste trouve en Isabelle Huppert, 25 ans à l’époque, l’interprète idéale de Violette. Le jeu des comédiennes et comédiens donnant au film une crédibilité d’époque et de milieu dont Chabrol fait son miel, laissant voir une empathie à l’égard de la jeune criminelle tout en se gardant bien de lever les ambigus mystères qui perdurent encore, longtemps après les faits.

Drame criminel de Claude Chabrol. Avec Isabelle Huppert, Stéphane Audran, Jean Carmet. 1978.

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