Valérian et la Cité des mille planètes

FILM D’AVENTURES/SCIENCE-FICTION De Luc Besson. Avec Dane DeHaan, Cara Delevingne, Clive Owen. 2 h 16. Sortie: 26/07.

7

Luc Besson divise, cela ne date pas d’hier, et ce n’est pas son Valérian qui changera quoi que ce soit à l’affaire. Attendu au tournant d’une production pharaonique (200 millions d’euros de budget, environ), force est de constater que le réalisateur de Lucy a réussi son pari, celui d’une adaptation restituant la magie et la singularité de l’univers créé par Christin et Mézières à la fin des années 60 dans leur BD culte, pour une aventure immersive (on ne saurait trop recommander de découvrir le film en 3D) en tous points fascinante. Inspirée plus particulièrement de l’album L’Ambassadeur des ombres, l’action de Valérian se situe en 2740. Duo d’agents spatio-temporels chargés de maintenir l’ordre dans les territoires humains, Valérian (Dane DeHaan) et Laureline (Cara Delevingne) sont envoyés sur la cité intergalactique Alpha, carrefour des espèces peuplant l’univers et de leurs connaissances. La mégalopole étant menacée par une force obscure tapie en son sein, les voilà bientôt engagés dans une mission de tous les dangers…

S’ouvrant sur un envoûtant ballet spatial orchestré au son du Space Oddity de David Bowie, le film trouve d’emblée ses marques de space opera, pour se déployer ensuite en une succession de mondes spectaculaires peuplés de créatures étonnantes -transmuteur, shingouz (rebaptisés Doghan Daguis), Boulan-Bathor, bromosaure et autres; jusqu’à Rihanna qui y incarne une chanteuse de cabaret capable de se métamorphoser comme un Suffuss. Soit un environnement foisonnant, explosion de couleurs et de sensations où l’on s’égare avec bonheur, la richesse de l’univers ayant toutefois son revers. À savoir qu’elle écrase quelque peu les personnages (même si Cara Delevingne fait mieux que tirer son épingle du jeu) voire le scénario, plutôt accessoire, le film en apparaissant objectivement un brin longuet. Mais soit, ce trip cinématographique conciliant parfum vintage et effets spéciaux high-tech, tout en renouant avec une science-fiction humaniste rafraîchissante à l’aune des franchises Marvel & Cie, est de ces plaisirs auxquels l’on succombe volontiers, aussi léger et partant résolument de saison qu’enivrant…

J.F. PL.

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