LES ALLAH-LAS ÉLARGISSENT LEURS HORIZONS AVEC CALICO REVIEW ENREGISTRÉ DANS UN STUDIO FERMÉ DEPUIS 37 ANS.

Valentine Recording Studios. 5330 Laurel Canyon. North Hollywood. C’est dans ce bâtiment construit à la fin des années 50, témoignage figé dans le temps du bel ouvrage analogique et aperçu de ce qu’était jadis un studio d’enregistrement, que les Allah-Las s’en sont allés mettre en boîte leur troisième album. Un lieu quasi mythique ouvert au rock, à la country, aux musiques de films où ont entre autres bossé Bing Crosby, Frank Zappa et les Beach Boys. Un lieu surtout fermé depuis 1979, quand son patron, plus trop en osmose avec les tendances de l’époque, déçu par la musique en vogue et le genre d’attitude qui allait avec, décida de se lancer dans les pièces détachées et la restauration de vieilles voitures. Ne se servant plus du studio qu’avec ses potes une fois de temps en temps.

« Il a rouvert l’année passée, racontent d’une voix les Allah-Las Miles Michaud et Pedrum Siadatian. Le mec qui l’a relancé nous a contactés juste avant qu’on se mette à enregistrer dans un endroit qui ne nous enthousiasmait et ne nous inspirait qu’à moitié. Nick Jodoin (The Minstrels, The Morlocks), qui dirige le studio actuellement, s’est retrouvé à une fête avec l’un des petits-enfants du fondateur Jimmy Valentine. Il est parti visiter les lieux et a eu l’impression d’entrer dans une capsule temporelle (ces oeuvres de sauvegarde collective de biens et d’informations qui doivent servir de témoignage historique aux générations futures). Pet Sounds n’y a pas été enregistré contrairement à ce que tu peux lire ici et là. Mais il y a des photos d’un orchestre entier dans une pièce. Il y a eu des émissions radio captées dans l’autre. C’est un vaisseau spatial qui nous a permis de voyager dans le temps de manière très confortable. »

Un vaisseau super bien conservé qu’ont déjà emprunté Nick Waterhouse, Curtis Harding, Jesse Hugues ou encore Leon Bridges. Les Allah-Las ont cherché à s’y fabriquer un son plus étrange et abstrait. À y apposer différentes signatures temporelles. Même si Calico Review (mention spéciale pour Could Be You et High & Dry) reste profondément marqué par les années 60, la sunshine pop, le psychédélisme californien, les quatre Angelenos ont enrichi leurs orchestrations d’un clavecin, d’un thérémine, d’un violon et d’un mellotron… « Un Velvet Underground du soleil? J’adore l’idée. Et c’est définitivement une grande influence », termine Correia. Waiting for the men…

CALVICO REVIEW, DISTRIBUÉ PAR MEXICAN SUMMER/V2.

8

LE 26/10 À L’AB.

J.B.

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