IL Y A 2 CATÉGORIES DE CHANSONS: CELLES QUI FILENT DROIT -VERS LE SUCCÈS OU CONTRE LE MUR. PUIS CELLES QUI S’ACHARNENT, PERSISTENT, ET SIGNENT, QUITTE À PRENDRE DES DÉTOURS. EXEMPLES.

TAINTED LOVE

Pour toujours et à jamais, c’est la version de Soft Cell qui continuera à cartonner sur les pistes de danse des bals de mariage. Insubmersible tube synth-pop, le 2e single du duo formé par Mac Almond et David Ball date de 1981. Mais c’est bien la chanteuse soul Gloria Jones, future Mme Marc Bolan, qui enregistrera la première Tainted Love en 1964, face B de l’obscur My Bad Boy’s Comin’ Home. Depuis, le titre version Soft Cell, a été ressorti par Marilyn Manson en 2002 (son plus gros hit à ce jour) et samplé joyeusement par Rihanna sur SOS.

HALLELUJAH

L’itinéraire peut-être le plus improbable du lot. Un accident total. Au départ, Hallelujah débute la face B de l’album de Leonard Cohen, Various Positions (1984). S’il signe le retour en forme du Canadien, le disque est cependant zappé par Columbia aux États-Unis, obligé de sortir en indépendant.

En 91, John Cale s’essaie à une première reprise d’ Hallelujah. Mais c’est encore Jeff Buckley qui lui donnera des ailes, 3 ans plus tard. Depuis, après avoir atteint les sommets, le morceau connaît une descente aux enfers, massacré chaque année par les bras cassés de X-Factor et autres Pop Idol.

BARBRA STREISAND

Un morceau crétin peut connaître plusieurs vies, il restera toujours un morceau crétin. Exemple avec le récent Barbra Streisand de Duck Sauce. Vêtu d’une salopette tyrolienne en velours, le gimmick naît en 1973 sous le titre Hallo Bimmelbahn, £uvre du combo disco-schläger Nighttrain. Du pain béni pour Boney M qui le mouline sur Gotta Go Home en 1979. Remis à la (Duck) sauce Armand Van Helden-A Trak, il devient Barbra Streisand, carton mondial. Signe des temps, un site propose aujourd’hui de customiser le tube en y glissant son propre nom… Ouhouhouhouh

BEGGIN’

Pour pondre un hit, rien de tel que d’aller pêcher dans le catalogue pop des sixties. Sorti en 67, Beggin’ est l’un des meilleurs titres des Four Seasons. Mais s’il atteint une honorable 16e place dans les charts US, c’est surtout les débuts solo de leur chanteur Frankie Valli qui retiennent alors l’attention. Le titre circule cependant encore en Angleterre ou en France ( Reste, l’adaptation de Claude François). C’est d’ailleurs dans l’Hexagone que Beggin’ refait surface 40 ans plus tard, avec un remix de Pilooski, avant que le duo norvégien Madcon n’en refasse un tube à l’été 2008.

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