Tu mourras moins bête – t. 5: Quand y en a plus, y en a encore

Marion Montaigne a imaginé voici quelques années un personnage vêtu d’une blouse de laborantin (idéal pour asseoir une certaine autorité), afin de démonter toute une série d’a priori généralement véhiculés par le cinéma et bien ancrés dans l’imaginaire collectif.  » Briseuse de rêves« , diront certains. Peut-être, mais en parfaite fille spirituelle du regretté Reiser, elle le fait avec tellement d’humour… Selon le principe du courrier des lecteurs, la prof s’attaque aux sujets de prédilection qui ont fait son succès, en l’occurrence les aberrations cinématographiques. Le génie (comique mais pas que) tient ici dans la confrontation avec la réalité. Comment par exemple réaliserait-on les prothèses bioniques du sieur Vador? Leur poids ne serait-il pas un handicap lors des combats? Au rayon Game of Thrones, les beaux corbeaux ténébreux porteurs de messages sont-ils aussi efficaces que les moches pigeons voyageurs? Dans ce nouveau rapport, elle étend son champ d’action bien au-delà du 7e art. Elle nous convie notamment à un congrès de biomécanique dont le but est de rendre l’intitulé des conférences le plus sexy possible pour attirer un maximum de monde. Vague féministe oblige, elle s’interroge également sur les mécanismes du plaisir féminin, ou part à la découverte du clitoris qui, apprend-on, est plus grand que le pénis; fini donc de savoir qui a la plus grosse de ces messieurs. Rappelons que la professeure Moustache est une femme qui, pour des raisons pratiques, est affublée de belles bacchantes afin d’être prise au sérieux dans ce monde machiste. Bref, pour mourir moins bête mais pour mourir quand même (après avoir bien ri), Professeure Moustache est le remède toujours efficace contre l’obscurantisme galopant et la morosité ambiante.

Tu mourras moins bête - t. 5: Quand y en a plus, y en a encore

De Marion Montaigne, éditions Delcourt, 264 pages.

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