Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

À VOIR SUR FRANCE 2 VENDREDI 13 MAI DANS LE TÉLÉFILM COMMENT VA LA DOULEUR?, LE COMÉDIEN THOMAS COUMANS EST PROMIS À UNE CARRIÈRE ÉTINCELANTE.

Les journalistes spécialisés en télévision (qui sont les premiers à l’avoir remarqué dans ses prestations pour le petit écran) sont unanimes: Thomas Coumans, c’est de la graine de star. Du futur grand. On l’avait compris dès son premier projet d’envergure, le téléfilm balzacien La Peau de chagrin, où son charme canaille faisait merveille face à la beauté vénéneuse de Mylène Jampanoï. Les performances qui ont suivi ont confirmé ce qu’on flairait: bientôt, c’est sûr, ce garçon-là, il trimballera sa dégaine d’adolescent tombé du lit et son regard lagon rêveur sur les tapis rouges. D’ailleurs, il le dit lui-même, sans prétention aucune: « Je sens qu’il y a une certaine forme de reconnaissance. Quand je vais aux Magritte ou en festival, je vois que je suis un peu connu… » A l’affiche de 2 films actuellement ( Dans les yeux de sa mère et Noordzee Texas), le jeune homme de 26 ans diplômé de l’INSAS sera bientôt au générique de plusieurs projets télé. Il incarnera le fils de la juge d’instruction dans le feuilleton de la RTBF A tort ou à raison (dont le tournage vient de s’achever), et sera un mafieux… hongrois dans la série Hard de Canal + articulée autour du monde du porno. Et ce vendredi 13 mai, on le verra dans le téléfilm de François Marthouret Comment va la douleur?. Entre autres choses. Parce qu’il s’investit aussi dans un projet d’écriture plus personnel, ( « en tant que comédien, on est tributaire du désir des gens et moi je suis impatient »), une pièce intitulée J’aurais voulu mourir naïf, sur  » la question de comment s’engager dans la vie et le monde d’aujourd’hui« . Thomas Coumans, se pose pas mal de questions, dévore la « grande » presse tous les jours ( » Je suis un gros lecteur du Monde et du Courriel International« ), et pense que le théâtre est une réponse à  » l’individualisme galopant de notre société« .  » Ça me fascine toujours de me dire qu’on se réunit dans une salle pour raconter des histoires, inventer des utopies. Dans mon projet d’écriture, je raconte ça aussi: qu’est-ce qu’on fait ensemble? » Engagé, il regrette ses incursions en publicité: « J’ai tourné des spots pour Allo Telecom et pour une librairie luxembourgeoise, par curiosité. Mais je n’assume pas. Ethiquement, je ne supporte pas cette sensation d’avoir « fait la pute », d’avoir ma tronche associée à ça. Je pourrais éventuellement prêter mes traits à une campagne pour un organisme comme Greenpeace ou Oxfam, mais plus pour un produit commercial. »

Cocktail de belgitude

Arrivé à la comédie via des parents impliqués dans le théâtre jeune public, Thomas Coumans est issu d’une lignée d’artistes. Parmi les plus célèbres d’entre eux, le peintre néo-expressionniste Raymond Coumans, immortalisé dans le documentaire RTBéen Week-end ou la qualité de la vie, où il devise avec Michel Demaret (on lui doit, entre autres perles surréalistes: « Je veux bien que l’homme revienne à des gestes primitifs. Il va casser du bois et caetera… Mais est-ce nécessaire d’aller le casser à Ohain ou à Waterloo ou à Hout-Si-Plout? On peut le casser chez soi aussi. »)

Héritier à la fois de l’humour de son grand-père et des préoccupations sociales de ses parents, le Bruxellois d’adoption (mais Tournaisien de naissance) porte en lui un savoureux cocktail de belgitude. « Je voudrais plus travailler en Belgique, d’ailleurs. J’aimerais bosser avec Jaco Van Dormael. J’admire l’ambition de ses histoires, le décalage poétique qu’il amène sur la réalité…  » Le message est passé.

MYRIAM LEROY

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