The Defiant Ones

Jimmy Lovine et Dr. Dre pour une tranche d'Histoire de la musique américaine.

Le premier incarne à lui seul un pan tout entier de l’Histoire du rock. Né en 1953 à New York, fils d’un docker d’origine italienne, Jimmy Lovine est passé de balayeur à assistant de l’ingé son de John Lennon pour finalement épauler Bruce Springsteen, produire Patti Smith, Tom Petty et U2, soutenir No Doubt, Nine Inch Nails et Lady Gaga… Désolé pour le name-droping.

Le second est un pilier, un mur porteur de l’Histoire du rap. Apparu un beau jour de 1965 dans la banlieue chaude (Compton) de Los Angeles, au milieu des gangs et de la violence de rue, Andre Romelle Young a écrit quelques-unes des plus belles pages du hip-hop avec les NWA et sous le nom de Dr. Dre, et a lancé Snoop Dogg, Eminem et 50 Cent.

The Defiant Ones (et ils sont tous là, morts exceptés, pour en parler) raconte la vie complètement dingue de ces deux jusqu’au-boutistes et avec elles 40 et quelques années de musiques américaines populaires. Réalisée par Allen Hugues ( Menace II Society, From Hell…), cette exceptionnelle série documentaire en quatre épisodes d’environ une heure a tout. Le fond, la forme. La gueule. Le rythme. Le casting. Les histoires de maboule. Les méchantes conneries assumées (si, si). Et évidemment les ingrédients des success stories qui ne se déroulent pas comme prévu. Le Boss, Patti Smith, Bono, Trent Reznor, Snoop, Ice Cube défilent les uns après les autres en toute simplicité pour raconter leurs visions des faits et appuyer un lot hallucinant d’images d’archives brillamment agencées. Pourquoi un producteur de rock s’est-il associé au fer de lance du gangsta rap? Comment en sont-ils arrivés à signer un contrat de trois milliards de dollars avec Apple? Vous le saurez en regardant cette merveille et en plongeant dans les coulisses visqueuses de l’industrie du disque. Renversant.

Série documentaire d’Allen Hugues.

9

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