Le chantier naval croule sous les dettes, les commandes ne rentrent plus et les salaires font de même. Poussé par ses collègues Karim et Yann, Léni se dirige à reculons pour demander des explications au patron. Si Marcel lui a tout appris au sortir de son bac pro, c’était une autre époque: il y avait encore de belles années, avant le début de la crise. Avec Maëlys aussi, tout s’est compliqué. Séparé, Léni doit montrer patte blanche chaque fois qu’il veut garder leur fille, Agathe. Quant à se changer les idées, ce n’est pas facile: le pont, le pont, le pont! Des mois que toute l’île ne parle que de lui, le géant de métal, le monstre. Depuis que la plateforme de forage a envahi la baie, on se braque, on se monte le bourrichon… Les pêcheurs sont à cran, manquerait plus qu’on organise un blocus: « Une île, c’était un graal, un objectif qu’on ne pouvait atteindre qu’en affrontant la mer. « Sans chichi, humble, ancrée dans l’action, la chronique solidaire des derniers jours d’une île au sein d’une communauté de pêcheurs. Où Martin Dumont ( Le Chien de Schrödinger), architecte naval, croque la vie comme elle va, imprégnée par son amour de la mer, nichée entre deux parties de coinche au bistrot, la naissance d’une nouvelle idylle qui ne va pas toujours de soi, ballottée par le grain des temps difficiles.
De Martin Dumont, éditions Les Avrils, 224 pages.
7
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici
