Extraits d’une interview de Leonard Cohen parue dans Le Vif en juillet 1994.

Hallelujah, Dieu et l’amour

« Dans Hallelujah , je chante: « Peut-être y a-t-il un Dieu au-dessus de nous mais tout ce que j’ai appris de l’amour est de tirer sur celui qui me menace.  » C’est comme dans les westerns, c’est le premier qui dégaine qui gagne. Tout le monde dit que Dieu est amour et que l’amour est Dieu mais tout ce que j’ai appris de l’amour est qu’il était une lutte entre la vie et la mort. Lorsque je prends une femme dans mes bras, je suis impliqué dans un épisode divin. Pour moi, spirituel et sexuel se confondent. »

Humour et humidificateur

(La chanteuse Jennifer Warnes prétend que Leonard aurait un jour uriné dans l’humidificateur de la scène où elle se produisait)

 » Jennifer est certes une grande chanteuse mais elle ne possède pas réellement une connaissance complète des mécanismes de l’humidificateur (rires) … Je n’aurais pas pu faire cela vu que j’étais à des centaines de kilomètres de là. Elle a peut-être voulu dire que mon esprit, sous forme d’urine vaporisée, était présent dans la salle. »

Engagement

(Lors de la guerre du Yom Kippour d’octobre 1973, Cohen s’engage dans l’armée israélienne)

 » Il n’y a que 2 bonnes raisons pour quitter la maison: partir gagner sa vie ou partir faire la guerre. J’étais dans une situation où mon environnement domestique était devenu intolérable, donc, lorsqu’on m’a demandé de défendre mes coreligionnaires, je l’ai fait. Je me suis retrouvé dans une jeep avec d’autres artistes israéliens: chaque fois qu’on rencontrait un groupe de soldats blessés, on s’arrêtait et on chantait. Par après, lors de l’invasion israélienne du Liban (en 1982), on m’a refait la proposition de participer mais parce que je n’approuvais pas cette action, j’ai cru bon de décliner. »

Identité canadienne

 » J’ai été boy-scout et sea-scout canadien, j’aime le Canada, j’aime le Québec, Montréal et j’aime ma rue (sourire) . Lorsque les gens parlent de séparer le Canada en 2 entités, l’une francophone, l’autre anglophone, je propose plutôt une solution géologique. On devrait se séparer de l’Amérique du Nord et se laisser dériver jusqu’aux côtes de Floride, le climat y est meilleur (sourire) . » l

Ph.C.

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