Sting, l’électron libre

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Gordon Sumner, alias Sting, 40 ans de hits au compteur, méritait mieux que ça. Mieux que ces rentiers de la pop que sont Pascal Nègre (ex-PDG d’Universal), Bob Geldof et Zucchero, venus lui tresser des lauriers (avec des formules creuses), expédier en deux minutes le chapitre Police en mode révisionniste, et saluer le seul génie, le flair infaillible de celui qui s’entoura, dans ses débuts solo, de la crème des musiciens jazz de l’époque (Branford Marsalis, Omar Hakim, Darryl Jones). Le documentaire rentre dans l’oeuvre de Sting comme on va à la soupe. Sous cette tonalité hagiographique et idolâtre reste une discographie qui a plaidé pour la fusion des genres (reggae, punk, jazz, raï, folk anglais, r’n’b), s’est engagée contre la dictature Pinochet (They Dance Alone), l’homophobie (Englishman in New York), en faveur des réfugiés (Inshallah). Seuls valent les moments où Sting en parle, ainsi que de son enfance submergée d’ennui, de sa première guitare, de sa femme Trudy, de Raoni et de Fragile, remède à toutes les douleurs.

Documentaire de Julie Veille.

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