Sébastien Bonin

© S. BONIN, LE DÉSESPOIR DES SINGES

Déjà épinglé en ces pages, le travail de Sébastien Bonin (1977, Bruxelles) mérite que l’on s’y attarde. On aime certaines techniques qui déroutent. Bonin se sert ainsi du photogramme, ce procédé de photographie faisant l’économie de la prise de vue. À la base, le plasticien identifie une image -souvent extraite d’un film-, qu’il reproduit en la plaçant directement sur une surface photosensible exposée à la lumière. Le résultat obtenu est complété par un travail de peinture à l’huile. Au bout de ce processus complexe se dessinent des compositions hybrides riches d’un effet matière de grande densité. La bonne nouvelle, puisque bonne nouvelle il y a, c’est que l’intéressé se verra offrir une exposition au Botanique à partir du 20 février. L’occasion est belle pour découvrir les derniers développements d’une matière en constante évolution. Afin de préparer l’événement, un détour par le site du plasticien n’est pas inutile. Celui-ci permet de prendre la mesure d’une pratique plurielle qui s’étend de l’abstraction à l’installation, non sans oser des détours par la tradition picturale -ainsi de la présence de la « veduta », cette fenêtre ouverte sur le monde, caractéristique des tableaux de la Renaissance. En guise de bonus, un portfolio richement illustré et agrémenté de textes éclairants offre une salutaire promenade à travers une oeuvre qui n’a de cesse de se repenser.

http://sebastienbonin.com

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