Reptaliens

« Multiverse »

Thurston Moore et Kim Gordon (Sonic Youth), Laetitia Sadier et Tim Gane (Stereolab), Jennifer Charles et Oren Bloedow (Elysian Fields), Jack et Meg White (The White Stripes), Win Butler et Régine Chassagne (Arcade Fire), Lionel et Marie Limiñanas (The Limiñanas)… La liste est tout sauf exhaustive et la plupart de ces couples ont depuis longtemps vécu. N’empêche que l’Histoire du rock fourmille de musiciens qui partageaient à la fois leurs loges et leurs draps, d’aventures amoureuses doublées de collaborations artistiques. Originaires de Portland, la ville des Dandy Warhols et de feu Elliott Smith, Cole et Bambi Browning sont mari et femme et constituent le noyau dur des Reptaliens. S’ils n’ont pas l’air de défendre cette drôle d’idée pourtant assez répandue que des reptiles humanoïdes gouvernent la planète de manière occulte, les tourtereaux sont des fans de science-fiction. Leur premier album ( FM 2030) multipliait les références futuristes et portait le nom de scène du philosophe et transhumaniste belge Fereidoun M. Esfandiary. Le deuxième, Valis, empruntait son titre à un roman de Philip K. Dick, premier volet de sa Trilogie divine bercé par la paranoïa, la schizophrénie et le délire religieux. Le Multiverse (en SF, on parle plutôt d’univers parallèles) est quant à lui particulièrement à la mode depuis la sortie du dernier Spider-Man. L’irrésistible single Like a Dog a beau avoir été inspiré par le Been Caught Stealing de Jane’s Addiction, le troisième Reptaliens enregistré dans leur garage est un petit trésor de pop vintage, psychédélique, acidulé et addictif, porté par la douce voix de Bambi.

Distribué par Captured Tracks/Konkurrent.

8

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