Rap ta France

Dee Nasty

De José-Louis Bocquet et Philippe Pierre-Adolphe, Édition La Table ronde, 448 pages.

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Il y a vingt ans, le rap français arrivait tout doucement au bout d’un premier âge d’or. Longtemps rangé dans les marges, il accédait enfin au mainstream et aux médias généralistes, grâce notamment aux succès de rappeurs comme MC Solaar ou de groupes comme Iam ou NTM. C’est aussi à cette époque-là, en 97, que sort Rap ta France. Signé par José-Louis Bocquet et Philippe Pierre-Adolphe, résultat de deux ans d’enquête, il est l’un des premiers ouvrages à documenter de manière conséquente l’histoire d’un mouvement qui a très vite trouvé ses marques en France. Deux décennies plus tard, le voilà republié, dans une nouvelle édition de poche « revue et augmentée », dans la collection La petite vermillon. Donnant directement la parole aux acteurs du mouvement, Rap ta France reste une passionnante histoire orale du hip-hop hexagonal, revenant sur quelques épisodes devenus mythiques (comme la toute première soirée au Bataclan en 1981, la rencontre entre Kool Shen et Joey Starr). Où l’on croise des personnages aussi incontournables que Sidney et Dee Nasty, Jimmy Jay et Cut Killer, etc.

Pour l’occasion, les deux auteurs -devenus entre-temps manager/patron de label (Le son du maquis) dans le cas de Philippe Pierre Adolphe; journaliste- scénariste de BD dans le cas de Bocquet (les bios de Kiki de Montparnasse et Josephine Baker, dessinées par sa compagne Cattel)-, ont également réalisé de nouveaux entretiens, en forme de bonus. Sont ainsi revenus s’épancher Dee Nasty, Olivier Cachin, ou La Cliqua. Non pas tant pour compléter la première édition, qui a à peine vieilli, que pour la remettre en perspective avec l’époque actuelle.

L.H.

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