Poutine contre les USA

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Le jour du réveillon de Nouvel An, en 1999, Boris Eltsine, qui a perdu l’amour et l’admiration de sa population, remet sa démission et confie les clés de la Russie à son Premier ministre. Ancien officier du KGB, il s’appelle Vladimir Poutine. Documentaire en deux parties diffusées coup sur coup, Poutine contre les USA est un portrait de l’homme. Du politicien malin, obsédé par le petit écran, qui prend d’emblée le contrôle de la télévision (c’est de là que 90 % de la population tire ses informations) et cherche à se présenter comme un chef d’état du XXIe siècle. Celui d’un dirigeant qui cultive l’image d’un réformateur et d’un démocrate mais est en fait un menteur professionnel qui n’a cessé de centraliser son autorité, de réduire la démocratie pour renforcer son pouvoir en se servant de tous les événements possibles pour le justifier. S’il parle par ailleurs des disparitions (leaders de l’opposition, journalistes indépendants, militants anti-corruption…), Michael Kirk (enquêteur pour l’émission Frontline) s’intéresse surtout, comme le nom de son film l’indique, aux relations compliquées de Vladimir avec les États-Unis -lui qui a été entraîné à les voir comme l’ennemi. Au coeur de cette histoire: son implication dans les élections US et la victoire de Donald Trump… Alimenté par les ex-directeurs de la CIA et de la NSA, des responsables politiques, des dirigeants militaires et des journalistes (56 interviewés au total), un docu fouillé qui en dit long sur les relations internationales, le pouvoir des fake news, le fonctionnement de la diplomatie et l’ampleur de ce qui se trame au-dessus de nos têtes.

Documentaire de Michael Kirk.

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