Perdy (tome 1)

Perdy sort enfin de prison après quinze ans de captivité. Les années passées derrière les barreaux lui on fait perdre et son temps et sa jeunesse. Bien décidée à retrouver le magot de la dernière banque attaquée, elle laisse derrière elle le bagne en pleurs -ex-détenus et gardiens compris- et la voilà débarquée dans une petite ville de l’Ouest à la recherche de son ancienne partenaire. Mais celle-ci a d’autres projets. Perdy va devoir affûter ses arguments avec toute la « finesse » qui la caractérise. Avec ce personnage haut en couleur, le féminisme fait une entrée fracassante dans le monde hyper codé du western. Forte, très forte, Perdy ne se laisse impressionner par rien: elle répond aux rudes cow-boys qui la saluent d’un  » Bonjour Madame » par un élégant  » Va te faire foutre« . Et gare à celui qui fait une réflexion sur sa poitrine proéminente, il risque de crier au viol après être passé par la chambre de l’insatiable donzelle. Si on rit beaucoup, l’intrigue laisse quelque peu sur sa faim, l’auteur américain ayant fait le choix de laisser planer des non-dits. Au lecteur de se faire une idée des motivations de chacun. Par contre, le dessin pêchu à la Quentin Blake -illustrateur de Roald Dahl- participe à l’énergie qui se dégage de cette finalement fort sympathique histoire dont le tome 2 devrait nous en dire un peu plus.

Perdy (tome 1)

De Kickliy, Éditions Dargaud, 160 pages.

7

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