Parcels

« Day/Night »

Jour. Nuit. Jour. Nuit. En écoutant ce nouvel album des Parcels, difficile de ne pas s’imaginer Jacquouille La Fripouille et ses vilaines dents en train de s’éclater avec l’interrupteur. Day/Night, un double album. Dix-neuf chansons, et indéniablement quelques-unes de trop, pour un groupe aux talents incontestables qui a eu les yeux un peu plus gros que le ventre. L’abus nuit en tout. Il y a à boire et à manger sur ce deuxième disque des Australiens (originaires de Byron Bay) basés à Berlin. Pop, néo disco… Parcels fait de la musique à pattes d’eph’ et à boule à facettes, tapant dans les chansons de Jackson 5 et de Bee Gees qui aiment les longues intros, les voix douces (qui, dans le fond, a dit « mielleuses »?) et les ambiances smooth… Si Somethinggreater a des faux airs du Get Lucky de Daft Punk (qui a produit leur single Overnight en 2017), de Pharrell Williams et du toujours Chic Nile Rodgers, Day/Night se fend d’une virée en club de jazz pour papy et mamy ( Daywalk), d’un interlude classique ( Inthecity), de musique d’ascenseur et d’une croisière en bateau. Ils ont pourtant collaboré avec du lourd: James Ford (Arctic Monkeys et Foals) au mixage ou encore Owen « Final Fantasy » Pallett pour les arrangements de cordes. Si l’exécution est irréprochable, le disque n’en est pas pour autant passionnant. Enregistré à Paris, au studio La Frette, ce double album entend explorer des idées opposées comme l’identité et l’anonymat, le sentiment d’appartenance et l’isolement, la nostalgie et la projection. Il questionne aussi bien involontairement l’excitation et l’ennui. Day/Night aurait gagné a être plus concis. Mais il conserve quelques pistes pour faire danser les foules, secouer les charts et enflammer les festivals.

Distribué par Virgin.

7

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