Papercuts

« Parallel Universe Blues »

Voilà là un disque lumineux et mélancolique qui colle merveilleusement bien aux couleurs de notre automne californien. Le « blues de l’univers parallèle », titre de ce remarquable sixième album, Jason Quever en a récemment fait l’expérience. Quever n’a pas joué dans un épisode de la quatrième dimension. Il a tout simplement déménagé. Quitté sa ville, sa maison, ses amis, sa scène (celle de San Francisco) pour s’installer un peu plus au sud, du côté de l’énigmatique Los Angeles. Croisé aux côtés de Beach House et Vetiver, producteur pour Port O’Brien et Cass McCombs, Quever est le seul membre permanent de Papercuts, un projet solo initié en 2004 par ce jeune homme que l’adolescence avait laissé orphelin. Parallel Universe Blues est un disque de reconstruction, de redécouverte. « Un disque post-rupture, post-exode. » Un album de renouveau. De nouvelle vie. De nouvelles amours… « I Can’t Stand to See Your Face », chante l’Américain sur All Along St. Mary’s. Après quatre ans à s’occuper des affaires des autres (il n’avait plus rien sorti depuis Life Among the Savages), Papercuts a retrouvé le chemin de ses désirs et signe un disque de shoegaze lo-fi et mélancolique à l’ambiance diaphane. Il y a du Jesus and Mary Chains, du Veronica Falls, du Dean Wareham (Galaxie 500, Luna…) avec qui il a souvent travaillé dans le monde de Quever. Les amateurs de dreampop y plongeront en pleine journée la tête dans les étoiles pour mieux s’abandonner à leurs songes éveillés. Les autres y trouveront le réconfort escompté. « Welcome to the place, lay down your briefcase. Pour yourself a shot. Whatever we got, » accueille Papercuts. Le genre d’album parfait en cas de coups de mou, de petites déprimes et de pensées solitaires.

Distribué par Slumberland Records.

8

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