La mélodie du bonheur – Nanny McPhee est de retour pour une nouvelle aventure, copie presque conforme de sa première incursion au cinéma, mais pas moins savoureuse pour autant…

De Susanna White. Avec Emma Thompson, Maggie Gyllenhaal, Rhys Ifans. 1 h 48. Sortie: 07/04.

Aux côtés de la Maria de The Sound of Music et de l’insurpassable Mary Poppins, incarnées toutes 2 par Julie Andrews, Nanny McPhee figure assurément au panthéon des nounous de cinéma. Née de l’imagination de Christianna Brand dans les années 60, Nurse Matilda allait tenir la vedette de plusieurs livres pour enfants, avant de connaître une seconde jeunesse à l’écran en 2005, à l’instigation et sous les traits (déformés) d’Emma Thompson, décidant de la rebaptiser Nanny McPhee, « avec un petit c et un grand P ».

Cinq ans après avoir mené à bien une mission délicate (voir chronique Blu-ray ci-contre), voilà donc Nanny, la nurse gouvernementale, de retour. Dire que la surprise est au rendez-vous serait assurément travestir la vérité. Plus qu’une suite à ses premières aventures, Nanny McPhee & The Big Bang en apparaît comme la copie quasi conforme, transposée toutefois pendant la Seconde Guerre mondiale, et substituant Maggie Gyllenhaal à Colin Firth dans le rôle de l’adulte devant composer avec une ribambelle d’enfants turbulents.

Nous sommes cette fois dans la campagne anglaise et, son mari parti à la guerre, Mrs Green a fort à faire pour s’occuper à la fois de sa ferme, de l’épicerie du village et de ses 3 enfants; circonstances aggravées par l’arrivée de 2 jeunes cousins pleins de morgue, en retraite champêtre du blitz londonien, mais aussi par les pressions à répétition de son beau-frère (Rhys Ifans) afin de vendre la propriété familiale. Autant dire que toutes les conditions sont réunies pour que Nanny McPhee, toutes canines et verrues protubérantes dehors, ne vienne y mettre bon ordre, dispensant son enseignement aidée de son bâton de magicienne. La nounou a plus d’un tour dans son sac, en effet, qu’il s’agisse de faire voler un side-car au besoin, ou encore de laisser des porcelets se livrer à un exercice de natation synchronisée -on en passe, et des plus incroyables encore.

Si tout cela est aussi conforme aux attentes que résolument over the top, l’ensemble n’en dispense pas moins un arôme point désagréable, promenade dans un univers enchanté à ce point anachronique qu’il en devient intemporel, pour un film revisitant sans modération la mélodie d’un fantasme de bonheur. Soit un divertissement familial kitsch mais ô combien savoureux…

Retrouvez toute l’actualité cinéma commentée par Jean-François Pluijgers, chaque mercredi à 8 h 30, sur Musiq3.

Jean-François Pluijgers

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