Mozart in the Jungle (saison 4)

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Pour vous en mettre plein les mirettes à coup de dragons et de morts-vivants, vous faire dresser les poils ou bondir sur votre canapé à force de rebondissements ésotériques ou de cliffhangers, ne comptez pas sur Mozart in the Jungle. Cette dramédie attachante ne correspond à aucun des canons qui font des séries actuelles des succès critiques et de masses. Elle est une bulle d’intimité et de comédie humaine voyageant dans l’univers du classique et de l’opéra. Sans pompe ni excès de lustre, on y observe Rodrigo (Gael García Bernal) qui poursuit son ascension en chef d’orchestre du New York Philharmonic, et Hailey (Lola Kirke), son amoureuse qui bataille pour elle aussi diriger un orchestre, et le mentor Thomas (Malcolm McDowell) en fin de partition. Avec d’autres musiciennes, Cynthia (Saffron Burrows) et Gloria (Bernadette Peters), ils forment un choeur attachant qui rythme cette chronique artistique d’aléas et de questions autour de la réussite, du besoin de reconnaissance, de l’échec, de la compromission, de l’ivresse des petites et grandes victoires. Sur soi-même, surtout. Derrière le faux vernis de la normalité et le ronron des représentations prestigieuses, cette saison voit notamment Hailey expérimenter la difficulté pour une femme de s’affirmer à la tête d’un orchestre, d’accéder à la célébrité alors que la musique classique cherche sa place dans la modernité.

Série créée par Roman Coppola, Jason Schwartzman et Alex Timbers. Avec Lola Kirke, Gael García Bernal, Saffron Burrows.

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