Mise à feu

Après qu’un incendie a ravagé leur maison, les enfants Nine et Gaspard, accompagnés de leur pie Nouchka, sont hébergés chez leur oncle, le ténébreux Lord. Leur mère, L’Amazone, a disparu. Communiquant uniquement par l’entremise de lettres, celle-ci annonce retaper une maison de campagne en vue des retrouvailles. Veillant farouchement sur sa soeur, Gaspard entend des voix de femmes pleurer et discute avec la pie en langage des oiseaux. Nine, la jeune narratrice, s’étonne: aux pages arrachées de son journal intime s’ajoute bientôt la disparition de ses sous-vêtements. Les années passent mais les adolescents ne se départiront pas d’un regard très singulier sur le monde… Clara Ysé est chanteuse et musicienne, cela s’entend. Style baroque, extraits de chansons, références, partout la musique flamboie.  » Un spell offert par les dieux pour faire l’expérience, dans nos chairs, que d’autres façons de vivre, de se mouvoir, d’écouter, d’être émus, de faire monde, sont possibles. » À hauteur d’enfant -et peut-être adressée en partie à un public adolescent-, on conseillera cette Mise à feu originale aux amateurs de légendes et d’onirisme. Faute de quoi, même si un twist final apporte un certain contrepoint, on peut demeurer interdit devant le vitrail étincelant de fragments « merveilleux ».

De Clara Ysé, éditions Grasset, 198 pages.

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