Matangi/Maya/M.I.A.

© © Maya Arulpragasam

Première pop star internationale d’origine tamoule, M.I.A. (Matangi Arulpragasam) a plus souvent qu’à son tour défrayé la chronique. Notamment avec le clip de Born Free dans lequel le réalisateur Romain Gavras exterminait des roux lors d’une sanguinolente chasse à l’homme. La Sri-Lankaise n’a jamais eu peur de choquer pour attirer l’attention sur les atrocités commises dans son pays. Elle a aussi cependant suscité pas mal de critiques pour son amour de l’argent et son côté bling bling. Le documentaire de Steve Loveridge (un vieil ami à elle) brosse un portrait intime et bienveillant de la pop star à qui l’on doit le mégatube Paper Planes. Mais plus encore de l’activiste politique. Arrivée comme réfugiée en Angleterre avec sa mère, sa soeur et son frère en 1985, Maya a longtemps pris la musique comme un médicament avant de l’envisager comme des feux de détresse. Son père avait fondé le Mouvement de résistance tamoul. Elle a remplacé les fusils par des chansons. Au rythme des vidéos de famille, elle raconte le clip de Mad Dog qu’elle a réalisé pour Elastica. Elle emmène à la découverte de ses racines et de la vie qui aurait pu être la sienne, puis revient sur Arular, son premier album téléchargé gratuitement un million de fois, et ses relations compliquées avec la presse. Un film qui offre un accès inattendu à sa fascinante héroïne et la rend sympathique malgré les zones d’ombre.

Documentaire de Steve Loveridge.

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