Les Détectives sauvages

Cinquième volume de ses OEuvres complètes, et le voilà, le premier « grand roman » de Roberto Bolaño. Initialement paru en français en 2006, ces Détectives sauvages ont bâti sa renommée internationale. Tout commence avec le journal de Juan García Madero, fraîchement intégré au mouvement poétique nommé Réalisme viscéral -ses membres eux-mêmes ne sauraient en décrire les principes. Il va en rencontrer les deux figures majeures: Arturo Belano (double à peine caché de l’auteur) et Ulises Lima. On suivra ces deux garçons volatils comme des gaz étranges à travers les seventies, avant leur quête mystique pour retrouver une poétesse mythique, Cesárea Tinajero, à travers le désert de Sonora. On ne comprendra peut-être pas tout, mais diantre, que le trip aura été hallucinant! Depuis le début de cette entreprise, les éditions de l’Olivier ne proposent aucune analyse ou observation. Dommage, les auteurs fans du Chilien et susceptibles d’accoucher d’une brillante préface ne manquent pas. Laissons justement le dernier mot à Pierre Ducrozet, écrivain français qui dans Libération a récemment décrit l’écriture bolañienne:  » Tout oser, faire preuve de la plus grande liberté et inventivité possible à chaque page, moduler, aller et venir dans la littérature, les genres, les temps. »

De Roberto Bolaño, éditions de l’Olivier, traduit de l’espagnol (Chili) par Robert Amutio, 768 pages.

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