NOUVELLE DÉCHARGE DANCE POUR THE SUBS, LES PIEDS NICKELÉS DE L’ÉLECTRO MADE IN BELGIUM. AVEC DECONTROL, 2E ALBUM PLUS VARIÉ, PAS MOINS AGITÉ. PARTY TIME!

Mars dernier. A peine les Subs ont-ils mis un pied sur le sol australien que les ennuis commencent. Après 28 heures de vol, Papillon (Jeroen De Pessemier) a eu besoin de se détendre en faisant un petit tour sur le tapis roulant où atterrissent les bagages. Pas vraiment du goût des policiers de l’aéroport de Canberra… Quelques jours avant, en fin de matinée, on rencontrait le trio, au café de l’Ancienne Belgique. Déjà fendard, mais encore un peu embrumé. Au crachoir, la plupart du temps, le même Papillon, entortillant son discours dans un mélange confus de néerlandais, français et anglais, ponctué d’onomatopées aussi appuyées que chaotiques. Le camarade Wiebe Loccufier alias Tonic est aussi présent. Par contre, Stefan Bracke (« The Entrepreneur ») a laissé la place au jeune producteur/DJ louviérois Highbloo, Luca Di Ferdinando dans le civil (lire par ailleurs). « Stefan voulait partir dans un truc plus rock, moins orienté dance. Mais il n’y a aucun ressentiment. Il reste quelqu’un de très proche, l’un de mes meilleurs amis.  »

Le projet a démarré en 2008. Un premier album, Subculture, prônait alors déjà le fun et la déconne, l’amusement bête et parfois méchant. Une blague? Pas loin, mais avec de l’esprit et des lettres, en ravivant les fantômes de la new beat (ils ne viennent pas de Gand pour rien) et en jonglant avec les gimmicks acid et trance, zone dangereuse où le bon goût doit souvent batailler pour avoir droit de cité. A cet égard, le nouveau Decontrol est plus varié – Don’t Stop est quasi dance-house, tandis qu’ Hannibal and the Battle of Zama fraie du côté de la French Touch épique et ironique. L’apport d’Highbloo sans doute, désormais invité permanent. Le succès du premier disque a pu aussi rassurer/libérer. D’où un 2e album vendu comme plus « positif »? « Ah bon? Ce sont les journalistes qui disent ça. «  Nenni, non point, la citation est garantie 100 % bio officielle. « Ok, d’accord… Peut-être bien… C’est vrai que certains morceaux étaient assez agressifs sur le 1er album. Je venais d’une période très négative. J’avais tout envoyé valser pour la musique, et mon premier groupe ne marchait pas. Je n’étais nulle part, je n’avais plus un balle, j’étais en procès avec mon ancien management. Ma vie était un vrai bordel. J’avais étudié la physique, j’avais un boulot à l’unif’, et du jour au lendemain, j’ai tout laissé tomber pour me consacrer à mon groupe. Sans résultat. » La guigne jusqu’à la rencontre avec Tonic, camarade au regard perpétuellement rigolard, qui l’amènera à monter finalement les Subs.

Punk attitude

Dès le départ, les ingrédients de base sont clairs: une dance music énervée, qui séduit forcément la génération des clubbers « maximalistes », adeptes du beat bagarreur. En live, l’attitude punk du trio fait le reste. « Même en studio, on essaie d’être le plus spontané possible. On n’est pas musiciens, donc on ne peut pas se contenter de jammer pendant des heures. Il faut s’organiser. Mais au bout d’un moment, l’habitude fait que le geste devient plus fluide, naturel… Puis le chaos, c’est quand même de là que naissent les choses les plus créatives. «  En la matière, les gaillards sont devenus spécialistes. Surtout en concert, Papillon passant son temps soit à haranguer la foule (quand il ne saute pas dedans), soit à l’inviter sur scène (quand il ne vomit pas dessus comme à Lille -ce qui amènera l’EP Vomit In Style…).

Les Subs, en mission commando? « Commando suicide », rigole Tonic. Papillon: « Bah, c’est juste l’occasion d’un peu sortir de l’ordinaire. «  Comme quand ils décident de rejoindre en mobylette Gand et Paris, où ils donnent un set le soir même. Un road-movie qui servira au clip de My Punk. Au passage, ils feront un détour par un centre commercial, passant à travers les rayons sans descendre de leur deux-roues. Forcément, ils se font arrêter. Le cerbère: « Euh, vous faites kwâ, lô? ». Papillon: « Euh, un expériment » ( sic). Aujourd’hui, Tonic conclut toujours aussi philosophe: « Certains font du team building avec leur boulot. Nous, on fait ce genre de conneries.  »

THE SUBS, DECONTROL, DISTRIBUÉ PAR NEWS.

EN CONCERT NOTAMMENT LE 28/04 AU DEPOT

(LOUVAIN), LE 30/04 AU PETROL (ANVERS)…

RENCONTRE LAURENT HOEBRECHTS

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