Lee Konitz

« Frescalalto »

IMPULSE! 208733 (UNIVERSAL)

7

Révélé aux côtés de Miles dans les sessions qui donneront naissance à Birth of The Cool (1948/49), Lee Konitz démontre avec ce premier album publié sur Impulse! qu’il est, à 89 ans, toujours en pleine possession de ses moyens. Cet ancien disciple du pianiste Lennie Tristano reste l’un des musiciens les plus libres de la planète jazz, comme en témoigne une carrière qui le voit traverser le cool et le bop, la musique écrite et arrangée comme l’improvisation la plus débridée avec le même détachement et en apposant sur chacun d’eux une marque indélébile. Bien soutenu par le pianiste Kenny Barron et une rythmique formée de Peter et Kenny Washington (contrebasse et batterie), Konitz joue dans Frescalalto (pas l’un de ses meilleurs titres mais l’idée de la fresque ne manque pas de sens), cinq standards (dont Stella By Starlight et Out of Nowhere) auxquels il réussit à conférer une fraîcheur nouvelle ainsi que trois compositions personnelles qui font partie de son ADN (Thingin notamment). S’il connaît encore de proverbiales difficultés dans le registre aigu (Cherokee), il n’en demeure pas moins l’un des plus grands stylistes de l’alto toutes époques confondues. Dommage que Darn That Dream, qu’il se contente de chantonner, fasse tache dans un album où il scatte aussi -mais joliment et entre deux chorus de saxophone- la mélodie de Gundula.

PH.E.

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