Le Livre d’un été

Après Fair-play l’an dernier, La Peuplade continue sa remise en lumière de l’oeuvre littéraire de l’autrice Tove Jansson au-delà des Moomins. Les lecteurs déjà épris des pétillantes Jonna et Mari (deux femmes pour qui le libre-arbitre et la création faisaient office de balancier) retrouveront dans ce nouveau roman à petites bouchées un duo tout aussi attachant. Sophie vient de perdre sa mère et c’est accompagnée de son père qu’elle passe désormais chaque été sur une des îles du golfe de Finlande. Grâce à sa grand-mère, obstinée et audacieuse, l’aventure est toujours à portée d’oeil et de pas. D’un canard à longue queue peut-être mort d’amour inconsolable à une jeune invitée qui a peur de tout ou une tente de scout qui permet une inversion des rôles, chaque épisode est prétexte à tracer le sillon d’une philosophie sur le vif, apte à accompagner l’enfant à mesure qu’elle prend de l’assurance, épaulée par cette aïeule jamais démesurément sentimentale. Remède à la mélancolie limpide, Le Livre d’un été vous réconfortera probablement bien plus longtemps qu’une saison, avec cette certitude: à chaque page, c’est bien  » [votre] coeur qui bat, pas un bateau à harengs« .

De Tove Jansson, éditions La Peuplade, traduit du suédois par Jeanne Gauffin, 208 pages.

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