Le Chercheur de vérité

de James Robertson, éditions Métailié, traduit de l’anglais (Écosse) par Céline Schwaller, 300 pages.

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Alan Tealing a perdu sa femme et sa fille dans un attentat, il y a 21 ans. Depuis, il erre à la recherche de la vérité, persuadé que le coupable désigné était innocent. Aujourd’hui, le narrateur a 55 ans et depuis « l’accident », il vit en reclus. Les autres le considèrent avec compassion voire pitié puisque sa vie semble s’être arrêtée. Il la consacre, en effet, à la lecture sans cesse ressassée de tout ce qui a paru sur l’affaire. Un jour d’hiver, il reçoit la visite d’un Américain, ancien agent de la CIA, qui l’informe posséder une piste sur les motifs réels de l’attentat. Il s’agit du témoin qui avait vraisemblablement reçu au moment du procès des consignes pour enfoncer le coupable désigné. Mais est-ce encore utile de l’interroger à nouveau quand l’on sait que l’attentat a une implication mondiale et que la souffrance personnelle d’un homme est bien peu de chose? Questionnement sur l’échec de la justice, sur la solitude de l’individu face à une machine lancée par la collusion de forces supérieures internationales, le roman de James Robertson interpelle. à une époque où les attentats se multiplient, des questions restent ouvertes: pourquoi la justice ferme-t-elle parfois les yeux sur des incompatibilités, des négligences ou des suppressions de preuves? Fiction dérangeante, malheureusement noyée dans de nombreuses digressions inutiles.

M-D.R.

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