La parole d’Antoine

Antoine de Caunes

« J’ai eu une enfance plutôt joyeuse et solitaire. Ce n’est pas incompatible. J’avais une mère qui me fascinait, une espèce d’incarnation de la joie de vive, à prendre toujours les choses du bon côté. C’est elle qui m’a communiqué cet amour des comédies musicales par exemple, cette manière de danser toujours dans la vie comme pour maintenir un équilibre. J’avais par contre un père souvent absent parce qu’il était toujours à l’autre bout du monde, au Groenland, en Amazonie, dans le désert, dans le Pacifique… Les aventures qu’il vivait me faisaient absolument rêver, ce qui compensait son absence. C’était une fierté et une consolation. Il était absent pour de bonnes raisons. Ce n’est pas comme s’il avait été en taule. C’est donc une enfance qui s’est construite dans la fiction, avec une part importante laissée au rêve, à l’imagination. Ce n’est pas pour rien que j’ai commencé à lire Stevenson. C’est mon auteur culte, que je relis régulièrement, rêvant même de faire un film sur un de ses livres un de ces jours… Mais ça ne se fera jamais. Une enfance donc plutôt marrante, un peu différente parce que j’avais des parents célèbres, mais d’une télévision encore balbutiante. Il y avait très peu de postes à l’époque. Ils avaient une notoriété dingue pour un médium qui n’était pas encore répandu dans tous les foyers. C’était un peu un entre-deux. Je n’ai pas de souvenir traumatique de l’enfance. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content