La parole d’Antoine

Antoine de Caunes

« Vous avez vu le documentaire sur les Sparks d’Edgar Wright (The Sparks Brothers)? Ils ont toujours été deux ovnis. Ils font d’ailleurs de la musique plus européenne qu’américaine. Je me souviens avoir aimé les Sparks en même temps que j’aimais Magma. Mais je n’ai pas fait de bouquin sur les Sparks. Les Sparks, c’était le pendant pop et lumineux; Magma, le côté trans, dark. Mais ça me semblait complémentaire. Ils sont tellement perchés, un creuset d’influences, de bizarreries tellement intenses que cela me les rend très sympathiques.

Dans un film, il faut que la musique ne soit jamais redondante. Si on montre quelque chose, je n’ai pas besoin que la musique le souligne. Or c’est souvent le cas. La redondance est pour moi totalement rédhibitoire. La bonne bande son s’impose de manière parallèle et complémentaire par rapport à ce qui se passe à l’image. Elle a sa propre existence. Par exemple, les bandes son de Lalo Shifrin, Bernard Herrmann, peuvent être écoutées sans voir le film. Aujourd’hui, je pense à Hans Zimmer, la dynastie Newman -Randy, Thomas, David-… J’ai toujours besoin de sentir que c’est un corps indépendant tout en y trouvant une logique par rapport au film. »

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