L’Exilé

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Tout s’amorce en 1981. Marcelo Novais Teles vient tout juste de poser ses valises à Paris. À cette époque où l’Europe ne sait pas plus quoi faire de lui que lui quoi faire de sa vie, le jeune Brésilien vivote au gré de cette intimidante mais inspiratrice vie de bohème.  » Dans l’existence, il est un moment charnière où « je » n’est pas encore, alors que « il » n’est déjà plus. C’est l’ex-il« , divulgue-t-il d’emblée. C’est de cet espace-temps indéfini que le cinéaste en herbe a voulu capter tout le sel, lui qui, sans compter, a inlassablement filmé les heures qui s’égrènent. Il faut bien l’avouer, il faut s’accrocher à ce film avant d’avoir la sensation de suivre autre chose qu’un carnet de bord tout sauf intime. Mais chemin faisant, de ces sentiments mêlés d’amitié (avec Mathieu Amalric ou Christian Broche), d’amour (l’attente d’une âme soeur) et de tourment (la quête d’une identité) transparaît, au coeur de ces 25 années filmées, un attendrissant sentiment d’abandon et d’humilité. N’est-ce pas là le propre d’un journal d’exil?

Documentaire de Marcelo Novais Teles.

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