L’été dernier

À l’été 1997, une bande d’ados explore les environs de la maison de l’un d’eux et tombe sur un campement formé par un semi-remorque échoué en dessous d’une bretelle d’autoroute. Mis en fuite par un chien supposé enragé, ils décident d’y revenir quelque temps plus tard. L’été dernier raconte les deux expéditions et dresse le portrait d’une jeunesse comme il en existe partout. Le bravache un peu con accompagné de la tête de turc de l’école qui vit seul avec son grand-père et qui passe son temps l’oeil rivé au télescope de son paternel absent. Il y a aussi le cousin et sa copine qui n’arrêtent pas de se rouler des galoches ou de s’engueuler et qui tapent sur les nerfs de tout le monde. Au même titre qu’un Geof Darrow mais dans un style complètement différent, Paolo Cattaneo se rapproche de l’hyperréalisme en bande dessinée, moins par l’exactitude de la représentation de la réalité que par le fourmillement de détails. L’Italien prend son pied en dessinant le moindre bouton acnéique, le papier gras à l’arrêt de bus ou les miettes de crackers au coin d’une bouche. Le tout agrémenté d’une multitude d’onomatopées figurant la mastication, l’embrassade à pleine bouche ou le vent dans les arbres. Si ce n’était génial, ce serait presque répugnant. Cattaneo nous plonge littéralement dans l’action, les odeurs et la température en moins.

De Paolo Cattaneo, éditions Misma, 208 pages.

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