L’Été de la sorcière

Publié au Japon au mitan des années 90, porté à l’écran en 2008 par Shunichi Nagasaki, L’Été de la sorcière, le premier roman de Kaho Nashiki ( Les Mensonges de la mer), paraît aujourd’hui en français, dans une édition légèrement remaniée par l’autrice en 2017. Puisant dans ses propres souvenirs, elle y relate l’histoire de Mai, adolescente qui, à la mort de sa grand-mère, une vieille dame d’origine anglaise que l’on surnommait « La sorcière de l’Ouest », laisse ses pensées vagabonder. Pour s’arrêter deux ans plus tôt, lorsque, « enfant difficile à comprendre, difficile à vivre » d’après sa mère, et souffrant de n’être pas acceptée à l’école, elle avait été envoyée pour l’été à la campagne, chez cette aïeule adorée qui le lui rendait bien. Et de goûter à chaque instant passé auprès de cette Mamie un peu excentrique, au fait des secrets des plantes et adepte de petits rituels quotidiens permettant de conjurer le déferlement des émotions qui, parfois, nous submergent. La sève d’un récit d’apprentissage sensible, écrit pour l’essentiel à hauteur d’enfance, et évoquant, en filigrane, la dureté de la réalité, pour mieux y opposer une petite musique délicate portée vers l’harmonie et la sérénité, à l’écoute de sa voix intérieure. Une proposition aux contours singulièrement apaisants.

De Kaho Nashiki, éditions Picquier, traduit du japonais par Déborah Pierret-Watanabe, 168 pages.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content