L’Arbre providence

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Réparer les dégâts de l’agriculture imposée par la colonisation puis les multinationales (café, cacao, céréales, légumes…), qui a altéré les sols et aliéné l’écosystème. C’est la mission que Bruno Devresse s’est donnée depuis 20 ans. Au Togo, le voici qui enclenche une révolution à 180° dans les pratiques agricoles locales, en collaboration avec les populations: l’agroforesterie, une technique ancestrale, oubliée, enterrée par des années de lobbying agroalimentaire occidental, qui consiste à planter des arbres fertilitaires dans les parcelles de culture. En harmonie avec le milieu et les plantes qui y poussent, ils contribuent à la (re)fertilisation des sols, reconstituent un écosystème vertueux. Un coup de frein à la déforestation, à l’assèchement des sols et à l’exil forcé des paysans ruinés par des décennies d’exploitation intensive et coûteuse. Diffusé dans le cadre de la soirée Regards sur l’agroécologie présentée par Hadja Lhabib (avec, en première partie, l’enquête Pour quelques bananes de plus, le scandale du chlordécone), L’Arbre providence est le récit pédagogique de ce projet renversant. Dommage que les images, sobres, à la frontière du promotionnel, donnent tant de place au récit héroïsé de ses acteurs européens (tous bien intentionnés au demeurant) et ne laissent réellement qu’une place secondaire aux premiers concernés.

Documentaire de Michel Hellas.

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