ILS ÉTAIENT SUR TOUTES LES LANGUES À CANNES: SÉLECTION CHOISIE DES PERSONNALITÉS QUI ONT MARQUÉ LE FESTIVAL DE LEUR EMPREINTE.

MATTHIAS SCHOENAERTS

La Une des Inrocks, un portrait dans Libé, et un buzz phénoménal sur la Croisette: Matthias Schoenaerts a incontestablement frappé fort, la prestation du comédien anversois dans De rouille et d’os de Jacques Audiard faisant l’unanimité tant parmi la critique qu’au sein du public.

On prête désormais à l’acteur de Rundskop des projets aux quatre coins de la planète, de la Belgique à Hollywood: ne lui restera donc qu’à cultiver, en plus, le don d’ubiquité…

ALEXANDRE DESPLAT

On a cru, un temps, que le festival de Cannes allait devenir le festival Desplat, le compositeur français signant successivement les musiques de Moonrise Kingdom de Wes Anderson, De rouille et d’os de Jacques Audiard et Reality de Matteo Garrone, à quoi il allait encore ajouter Renoir en clôture de Un Certain Regard. Ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage: à ce rythme, on ne serait pas surpris de voir l’une de ses partitions remplacer celle des Moissons du ciel en ouverture des séances officielles…

ISABELLE HUPPERT

Présente dans deux films cette année – In Another Country de Hong Sangsoo et Amour de Michael Haneke-, Isabelle Huppert a ainsi porté à 19 ses participations à des films projetés en compétition (avec, à la clé, deux prix d’interprétation, pour Violette Nozière en 1978 et La pianiste en 2001). Ce qui doit constituer une sorte de record: on ne voit personne lui faire de l’ombre, pas même Ken Loach, dont The Angel’s Share était le 11e long métrage concourant à la Palme d’or.

JACK KEROUAC

Cannes 2012 restera aussi comme l’édition des écrivains. Musset ( Les confessions d’un enfant du siècle), DeLillo ( Cosmopolis) ou Mauriac ( Thérèse Desqueyroux) comptent, au même titre que Jack Kerouac ( On the Road), parmi les auteurs dont l’£uvre a été transposée à l’écran, Mishima ( 25 septembre, le jour où Mishima a choisi son destin) et Hemingway ( Hemingway & Gellhorn) étant pour leur part l’objet de biopics signés respectivement par Koji Wakamatsu et Philip Kaufman.

ANIELLO ARENA

Certes, Jean-Louis Trintignant, dans Amour de Michael Haneke, ou Mads Mikkelsen, dans The Hunt de Thomas Vinterberg, ont impressionné. On n’est pas près, pour autant, d’oublier Aniello Arena, formidable gueule de cinéma, et incontestable révélation de Reality de Matteo Garrone, son premier film. Et pour cause: le réalisateur est allé le chercher à la Maison d’Arrêt de Volterra, où il purge une peine au long cours, non sans officier au sein de la Compagnia della Fortezza.

LEOS CARAX

On était sans nouvelle de lui depuis Pola X, sorti au siècle dernier, n’était un segment guère convaincant du film collectif Tokyo (du reste intitulé Merde, tout un programme): Leos Carax aura réussi, avec Holy Motors, le plus inattendu mais aussi le plus convaincant des retours, pour un film de toutes les audaces, faisant se côtoyer bouffonnerie et fulgurances.

Et réinventant le cinéma comme espace de multiples libertés, tout en portant sur le monde un regard d’une rare acuité.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS PLUIJGERS

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