Histoire d’une baleine blanche

 » Mon monde n’est que silence. Pas un être ne se plaint, crie, grogne ou hurle sous la surface des eaux. (…) À la surface, en revanche, la voix du vent est incessante, le choc des vagues, les cris des mouettes et des cormorans et parfois la voix de l’être le moins apte à vivre en mer. L’homme. » Après ses histoires de vieux qui lisait des romans d’amour, d’escargot qui découvrit l’importance de la lenteur, du chat et de la souris qui devinrent amis ou de la mouette et du chat qui lui apprit à voler (soit autant de titres de romans ou de courts récits), voilà que Luis Sepúlveda fait parler une baleine blanche. Et pas n’importe laquelle: celle qui protège les morts mapuches, guide les âmes au-delà de l’horizon, et qui surtout s’est confrontée au baleinier Essex du capitaine Achab. Un combat sans merci raconté cette fois du point de vue de la baleine, qui en profitera pour asséner quelques vérités philosophiques sur les baleines, les hommes et l’ordre du monde… Pour fêter ses 40 années d’édition, Métailié ne pouvait pas se passer de Luis Sepúlveda, dont Le Vieux qui lisait des romans d’amour a profondément changé, en 1992, le destin et les comptes, en devenant un best-seller mondial. Un chef-d’oeuvre qui continue à faire de l’ombre aux autres textes du Chilien, pourtant tous mus par la même poésie et la même simplicité. Cette Histoire de la baleine blanche peut donc être un excellent complément voire une belle entrée en matière de son univers, rehaussé par les dessins eux aussi simples et poétiques de Joëlle Jolivet.

De Luis Sepúlveda, éditions Métailié, traduit de l’espagnol (Chili) par Anne-Marie Métailié. 90 pages.

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