SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT – VINTAGE JUSQU’AU BOUT DU PIXEL, GOLDEN SUN: OBSCURE AURORE PASSE À LA 3D ET SORT DE SON TIROIR APRÈS 7 ANS D’ENFERMEMENT. UN PUZZLE RPG ANACHRONIQUE ET DÉLICIEUX.

ÉDITÉ PAR NINTENDO ET DÉVELOPPÉ PAR CAMELOT SOFTWARE, ÂGE 12+, DISPONIBLE SUR NINTENDO DS.

Un an à peine séparait la sortie des 2 premiers Golden Sun sur Game Boy Advance. Une génération de console portable chez Nintendo et 7 ans d’attente ont toutefois été nécessaires pour la naissance du troisième volet de ce singulier RPG gorgé de puzzles. Rayonnant 30 ans après Golden Sun: L’Âge Perdu, la trame de Golden Sun: Obscure Aurore caste les enfants de la génération précédente d’aventuriers. Des rejetons qui iront de surprises en découvertes, en constatant les conséquences de la libération sur leur monde de l’Alchimie, quartet de pouvoirs magiques jadis emprisonnés par l’homme.

Les souvenirs effacés des 2 premiers épisodes sur Game Boy Advance pointent doucement au contact de Golden Sun: Obscure Aurore. On renoue avec des plaisirs old school oubliés et concoctés par l’équipe responsable du mythique Shining Force 2 et de son mariage de RPG/stratégie tactique sur Megadrive. Camelot Software joue encore aux acrobates dans le Golden Sun nouveau. Ce jeu de rôle à la japonaise regorge ainsi de mécanismes à débloquer et d’éléments du décor à activer via divers pouvoirs magiques élémentaires. Les combats RPG, eux, tournent au tour par tour. Une approche surannée et ravissante à l’heure où la plupart des RPG nippons misent sur du beat them all.

Camelot, le grand frère

Truffée de clins d’£il aux fans des précédents opus, cette quête d’un oiseau mystique se ramifiant plus loin que prévu a la bonne idée d’insérer dans ses bulles de dialogue des liens hypertextes accédant à des rappels utiles liés à des personnages, lieux et terminologies de Golden Sun. Apparemment conscient des changements de modes qui ont soufflé sur les RPG pendant sa longue absence, Camelot Software se la joue d’ailleurs hyper didactique en proposant une foule d’aides fluides et bien pensées, utiles pour gérer au mieux le florilège d’attaques magiques se dévoilant au fil de l’aventure.

Avec ses plans très renseignés et ses points de magie se rechargeant automatiquement lorsqu’on marche, le studio nippon donne d’ailleurs l’impression de vouloir convertir une nouvelle génération de joueurs à sa chapelle rétro. Reste que si la difficulté et le scénario sont en berne, les mécaniques ludiques brillent. Utilisable dans des phases exploratoires pour par exemple faire fondre un glacier barrant la route, la Psynergie déclenche également une foule de magies diverses (soin, feu, tornade…) en combat.

La gestion des pouvoirs de Psynergie des protagonistes qui combattent par équipe de 4 est parfaite. A répartir parmi ses guerriers, les Djins, petits monstres kawaii, servent toujours à activer leurs diverses compétences. A priori complexe, cette nomenclature affublée d’invocations puissantes et spectaculaires (on pense à Final Fantasy VII) s’assimile en fait sans peine et efface les tares d’ Obscure Aurore. Un beau tour de magie de plus.

MICHI-HIRO TAMAÏ

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