Gare au Jaguarr

Théo Christine en compagnie de JoeyStarr.

 » Ce que j’écoute en ce moment? Qu’est-ce que ça peut bien te foutre?! Allez, question suivante. » Pas du genre à faire le beau ni, bien sûr, à donner dans la langue de bois, le « Jaguarr » Didier Morville, alias JoeyStarr, était de passage à Bruxelles ces jours-ci pour accompagner l’équipe de Suprêmes et défendre le film. Sortant d’une nuit blanche et festive, le gaillard finit de s’éclaircir la gorge à la gnôle pure et aligne les punchlines avec un air de boxeur qui a pris des coups mais en a vu d’autres. Sur Suprêmes, Starr a officié en tant que consultant de la première heure, dispensant conseils et précieux témoignages en essayant de ne pas prendre trop de place. Il résume:  » Audrey et sa coscénariste avaient besoin de précisions durant l’écriture du scénario et je les ai aidées. Je suis aussi passé deux ou trois fois sur le tournage parce que j’avais besoin de voir de mes yeux ce que faisaient les mecs. Et puis j’ai participé à la musique du film, essentiellement en imposant DJ Cut Killer. Mais après, Audrey, je lui ai fait confiance tout de suite, donc je lui ai filé les clés du vaisseau. Et puis les jeunes, apparemment, ils étaient un peu crispés quand j’étais là de toute façon. Alors bon, voilà… Ce que j’aime particulièrement, à l’arrivée, dans le film, c’est tout le travail de remise en contexte. Je retrouve vraiment l’humeur de ce qu’on a vécu. Ça m’a fait miauler. Et puis les gamins qui nous jouent, qui rappent et tout, franchement ils m’ont bluffé… »

Beaucoup plus effacé encore dans le processus de fabrication, Kool Shen, lui, a préféré concentrer ses efforts au rayon consultance de la mini-série Arte/Netflix Le Monde de demain, ensemble de six épisodes à venir qui racontera la naissance du mouvement hip-hop français et donc aussi, forcément, celle de l’aventure NTM. Chacun son projet, donc, en gros. Ce qui avalise évidemment l’idée que les relations sont toujours « compliquées » entre les deux trublions.  » Kool Shen, j’ai souvent envie de lui décrocher la tête avec les dents, mais à chaque fois qu’on se retrouve sur scène on a une synergie de malades qui est toujours là. » Là-dessus, JoeyStarr insiste: en aucun cas, ce film et cette série ne signifient un dépôt de bilan pour lui.  » Ce ne sont pas des mausolées. » Le mot de la fin?  » Moi j’aime chier dans la douleur, tu vois. Les trucs acquis, ça ne m’intéresse pas… »

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