Fuckadelic

Cousin consanguin de la Fat White Family, Warmduscher a embauché Hot Chip à la production de son nouvel album. Some like it hot…

 » C’est une chanson qui parle de s’accorder le temps de ralentir et de renifler les roses, d’éteindre l’ordinateur et de prendre le soleil« , déclarait le cowboy Clams Baker à la sortie de Fatso, extrait du quatrième album de Warmduscher. At the Hotspot a été écrit durant un peu plus d’un an pendant le confinement. Tandis que le monde vivait en slow motion et que la Terre tournait au ralenti. Warmduscher avait déjà sorti la boule à facettes pour éclairer son Stetson, ses bottes et sa petite moustache. Il a fait mieux cette fois. Dans l’impossibilité de bosser avec son sorcier préféré (le gourou de la jeune scène londonienne Dan Carey), le patron de Speedy Wunderground ayant chopé le Covid au plus mauvais des moments, Warmduscher a embauché deux des trublions de Hot Chip, Joe Goddard et Al Doyle, qui collaboraient à ce moment-là avec Baker sur un projet électronique en compagnie du cofondateur de Sepultura Igor Cavalera et de sa femme Laima. Nouveaux producteurs, nouveau label (Bella Union), nouveau logo… Warmduscher ne fait pas table rase mais il saute dessus à pieds joints et la retourne au milieu du dancefloor. Rencontre de Paranoid London et de la Fat White Family (Lias Saoudi et Saul Adamczewski ont depuis pris la poudre… d’escampette), fondé pour fêter dignement ou pas un réveillon de Nouvel An, Warmduscher a d’abord avec Khaki Tears fait dans un rock taré et déglingué, dissonant et saccadé, punk et expérimental. Il avait enchaîné avec une tornade d’album: Whale City, ville imaginaire dont le disque était la chronique. Trois ans après Tainted Lunch, inspiré par cet employé allemand qui avait empoisonné les sandwiches de ses collègues pendant 20 ans avant d’être condamné à perpétuité, les Anglais dégainent At the Hot Spot. Onze titres fous fous fous qui ont un penchant pour le funk et le disco, pouvant porter en même temps le pantalon à pattes d’eph’ et le perfecto.

Fuckadelic

Libidineux et groovy

Théorie de l’évolution… Warmduscher -traduisez par trouillard, couillon, mauviette (Marty McFly apprécierait)- a le don de se réinventer tout en conservant son identité. Il y a du post-punk, du vieux rap et de l’exotisme, du sexe, de la schizophrénie et de l’humour (pas toujours très fin) dans cette collection de onze chansons qui ont chaud aux fesses. Dansant et poisseux, le quatrième disque de Warmduscher se prend à la fois pour Prince, Beck et Kool and the Gang, Parliament Funkadelic, Isaac Hayes période Shaft, et Suicide…  » At the Hotspot, you might find love. You might find pain. You might find joy. You might find whatever » , vend Baker avec sa voix de rabatteur. Un super disque. Sale et sexy. Libidineux et groovy.

Warmduscher

« At the Hotspot »

Distribué par Bella Union/Pias. Le 17/07 au festival de Dour.

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