Ella Fitzgerald

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« Ella 100 (100 Hundred Songs For A Centennial) »

Verve 452075 (Universal)

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Ella, indiscutablement, l’avait. La voix, le sens du swing, l’art du scat, la reconnaissance des plus grands (Duke Ellington, Louis Armstrong, Count Basie) et une carrière qui s’est étendue sur six décennies. Disparue à 79 ans, il y a un peu plus de dix ans, Ella Fitzgerald fait ses débuts professionnels dans l’orchestre de Chick Webb en 1934 (à l’âge de 17 ans) après s’être fait remarquer à l’Apollo Theater lors d’un radio-crochet. Elle reprendra la direction de la formation à la mort de son mentor en 1939 avant d’entamer une carrière de soliste dans les années suivantes où sa popularité lui vaudra le surnom de The First Lady of Jazz. Elle ne prendra pourtant toute sa dimension qu’après sa rencontre avec Norman Granz, un impresario et producteur possédant son propre label (Verve) qui l’aidera à étoffer un répertoire dominé jusque-là par la ballade -son plus grand succès était alors une comptine enfantine, A-Tisket, A-Tasket. Cette anthologie en 100 chansons (et quatre disques) court de 1936 à 1966 et couvre la partie majeure de son répertoire. Malgré une enfance difficile, Ella a toujours été le côté solaire d’une pièce dont l’autre face était occupée par Billie Holiday. Toute comparaison entre elles est d’ailleurs sans fondement, tellement Ella Fitzgerald était l’incarnation d’un swing étranger au blues de Lady Day.

PH.E.

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