Des jours sans fin

 » La façon qu’on avait d’apprêter un cadavre au Missouri était pas piquée des hannetons. Nos pauvres compagnons soldats avaient l’air parés pour leur mariage plutôt que pour la mort. Leurs uniformes avaient été brossés avec de l’huile à lampe jusqu’à être plus beaux qu’on les avait jamais vus de leur vivant. Ils étaient rasés de près, à croire que le croque-mort supportait pas la vue des poils. Personne aurait pu reconnaître le soldat Watchorn sans ses célèbres rouflaquettes. De toute façon, la mort fait de votre visage celui d’un étranger. »

de Sebastian Barry, éditions Folio, traduit de l’anglais (Irlande) par Laetitia Devaux, 304 pages.

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