De rien ni de personne

À Brancaccio, un quartier de Palerme, Rosario, quinze ans, vit en tension entre deux mondes. Entre l’italien que l’enseignante voudrait qu’il emploie davantage et le dialecte sicilien qu’il utilise pour se raconter des histoires héroïques et de vengeance, entre l’école bourgeoise et le club de foot de son quartier populaire. Mais aussi entre son père, fils de bonne famille et vendeur de stéroïdes qui aurait voulu l’appeler Jonathan et lui donner un autre destin, et sa mère, femme au foyer orpheline toujours un tricot à la main qui a insisté pour suivre la tradition des prénoms. Il lui faudra bien plus de soutien que le blase et la présence fantomatique de son grand-père, bien plus que son amour pour Anna,  » la fille des gradins« , lorsqu’il découvrira les mensonges anciens sur lesquels est basée sa vie de famille. Avec De rien ni de personne, Dario Levantino franchit avec une langue vivace et un protagoniste attachant en diable la marche rugueuse des premiers romans, celle des sauts dans le vide, la rage ou l’espoir au coeur. Largement de quoi nous offrir un récit de passage de l’enfance à l’âge adulte qui a la fièvre aux tempes et une tendresse immense vissée à la bonne place.

De Dario Levantino, éditions Rivages, traduit de l’italien par Lise Caillat, 300 pages.

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