Du 16 au 26 juillet prochain, à Gand, les Ten Days Off balaieront à nouveau l’ensemble des musiques électroniques. Avec des grands noms internationaux. Mais aussi une flopée de DJ’s belges.

dubstep – kastor and dice le 22/07

Le projet? Wim De Laet (Kastor): « Cela fait une dizaine d’années que l’on officie comme DJ’s. On a commencé en jouant d’abord de la jungle et de la drum’n’bass. Logiquement on est arrivés au dubstep. Dès 2006, on a lancé les soirées Untitled, à Anvers. » Elles sont devenues aujourd’hui parmi les principales dans le genre, en Belgique, voire sur le continent. Depuis, Kastor and Dice ont également lancé leur propre label.

Le dubstep en Belgique?« C’est une scène très active, qui continue encore à grandir tous les jours, comme c’est le cas un peu partout. Un artiste comme Skream, par exemple, a cartonné dans le monde entier avec son remix pour La Roux. En Belgique, il existe des soirées à Bruges ou à Gand.

En Wallonie? J’ai l’impression que c’est un peu moins présent, on est encore fort dans l’électro avec des soirées comme Forma.T. »

Un morceau made in Belgium?Bamboo Dub de Science , « un camarade de label ».

nu disco – villa le 26/07

Le projet? Villa, c’est la réunion de Fredo & Thang, DJ’s à l’£uvre depuis plus de 10 ans, et du Gantois Sebastiaan, collectionneur de synthés et de vinyles. Sebastiaan: « On s’est rejoint autour d’un même amour pour la musique électronique de la fin des années 70, début des années 80. On y trouve un sentiment, une musicalité qu’on a un peu perdu par la suite. » Signé sur Eskimo, leur premier EP déboule bientôt, après une série de remix qui ont su faire leur petit effet (après Moby, c’est à Gorillaz que s’est récemment attaqué le trio).

Le nu disco en Belgique? Aeroplane est la pointe d’un iceberg, où l’on trouve également des projets comme Mustang (Cosy Mozzy + Andy Faisca). « En Belgique, il y a une tradition importante au niveau de la musique électronique. Cela tient notamment au fait que l’on a toujours eu des clubs innovants qui se permettaient plus de choses qu’ailleurs. »

Un morceau made in Belgium? Le remix de Standing In The Way Of Control de Gossip par Soulwax.

techno – peter van hoesen le 18/07

Le parcours?« Mon premier flash musical, cela a dû être Telex à l’Eurovision, je devais avoir 10, 11 ans. «  Depuis, Peter Van Hoesen n’a jamais lâché l’affaire, passant au besoin par le cold wave ou la new wave électronique. Il a également mis les mains dans des projets plus expérimentaux, en co-fondant le collectif multidisciplinaire Foton avant de lancer son propre label Time To Express. Résident mensuel au Fuse depuis mars, la Mecque du genre, il avoue « être aujourd’hui booké à 90 % pour des sets technos ».

La techno en Belgique?« Elle n’est plus une nouvelle musique depuis longtemps. La scène n’est plus la même qu’en 95 ou 96 par exemple, quand tout le monde découvrait le genre. N’empêche: il reste de solides fondations en Belgique. Je sens d’ailleurs que la techno revient aujourd’hui, mais façonnée de manière plus contemporaine, c’est normal. « 

Un morceau made in Belgium? Turbulence de Sonic Solution (alias CJ Bolland + Steve Cop).

groove – lefto le 19/07

Le parcours? Lefto tombe dans la marmite hip hop très tôt. « J’étais dans la même école que des membres de Starflam. C’est Akro qui m’a appris par exemple les bases du mix et du scratch. » Avec le temps, il apprend à retourner aux originaux, autant de pépites soul samplées à gauche et à droite. « Aujourd’hui, je peux passer du hip hop à l’électro à un passage plus house. Le but est de construire un set qui ait une âme, quelque chose d’assez chaleureux. «  Pote avec Gilles Peterson, Lefto anime également sa propre émission sur Studio Brussel (VRT).

La scène en Belgique?« Il y a les Strictly Niceness à la Bodega, à Bruxelles. Le Tavernier aussi à Ixelles. Et puis cela fait 8 ans que le festival de Dour me laisse programmer une de ses scènes. Qu’un événement pareil, prix du meilleur festival européen de taille moyenne l’an dernier , réserve un podium à ces musiques veut quand même dire quelque chose. »

Un morceau made in Belgium?Blend de Uphigh Col lective.

tech house – highbloo le 16/07

Le parcours? Highbloo, c’est la dernière sensation électro-fluo venue de La Louvière et signée sur le label gantois de Dr Lektroluv. « Je fais de la musique depuis longtemps, notamment dans des groupes de rock. Mais depuis 4, 5 ans, je m’intéresse de plus près à l’électro. Au départ, c’est lié au buzz autour de Justice, puis les soirées Forma.T, celles des Partyharders. » Collectif dont il fait aujourd’hui partie. Il y a un an, Highbloo a aussi commencé ses propres productions ( My Sitar, joué par exemple par des DJ’s aussi influents que Brodinski ou les Crookers).

La scène en Belgique? Difficile à cerner, mais importante et pour une fois essentiellement wallonne. Entre électro-fluo, ghetto-tech, fidget house et réminiscences new beat, la vague « dirty south from Wallifornia » a le vent en poupe. Elle se concentre essentiellement sur Liège, avec les Surfing Leons (Forma. t) et les Partyharders.

Un morceau made in Belgium? Pope of Dope des Partyharders vs The Subs.

Texte Laurent Hoebrechts

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content